mardi 25 novembre 2014

Geschmack am Makellosen

Kürzlich war ich in eine pieksaubere Wohnung eingeladen.
Das passiert selten, ich war überrascht festzustellen
Dass Reinlichkeit etwas für sich hat –
Man fühlt sich wie unmittelbar nach der Dusche.
Die ganze Wohnung eine Art von Badezimmer
Dessen schiere Präsenz noch den Gast von allem Unrat läutert:
Mir fiel bei Tisch nur absolut Stubenreines ein, also
Brillieren konnte ich nicht in diesem blitzblanken Kontext.
Es ist wohl eine Frage von Kinderstube.

Wer mich in eine aufgeräumte Wohnung lädt
Bekommt es mit einem leergeräumten Besucher zu tun
Der bloß noch Gemeinplätze absondert.
Als der Großmeister einmal sein versifftes Atelier ausmistete
Verwandelte ihn das auch quasi in einen „Kunstmaler“
Und er traute sich dann lange nicht mehr.
Ich glaube, nur regelrechten Rüpeln macht es nichts aus
Doch Bacon und mir hat man es irgendwann ausgetrieben.
Und seither profitiert unsereiner nicht mehr vom Makellosen.


Le goût de l’immaculé

Il y a peu, j’étais invité dans un appart super impecc.
La chose m’arrive rarement, je constatais avec surprise
Que le bichonnage a ses charmes –
On se sent comme immédiatement après la douche.
L’appartement tout entier, une espèce de salle de bains
Dont la pure présence décrasse jusqu’aux invités :
À table, je n’avais que des idées absolument propres sur elles
Impossible de briller dans ce contexte nickel.
Ce doit être une question d’éducation.

Qui me convie dans un appart super rangé
Aura affaire à un convive super vidé
N’excrétant plus rien d’autre que des lieux communs.
Lorsqu’une fois il a nettoyé le bordel de son atelier
Tel grand maître s’est transformé quasiment en « artiste peintre »
Et de longtemps n’a plus eu le courage de rien faire.
Je pense que seuls des malappris y sont imperméables
Mais à Bacon et à moi, on nous l’a tôt fait passer.
L’immaculé, on ne sait plus en tirer parti.


24 Novembre 2014

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