samedi 16 janvier 2016

Drei von vier


1. Winter

Stillgelegte Leitungen. Kein Laut, nichts.
Im Sommer vielleicht noch ein wenig, es gibt
Umwege, aber jetzt: nichts.
Im Winter sind die
Dinge so, wie sie sein müssen, oder nicht.
Das ist das Schöne, das ist das Schreckliche am Winter.

Ich hatte einen Wunsch.
Doch wo Wünsche sind, sind Gegenwünsche
Und keiner ist stärker oder brennt heißer als der andere.
So kam es zu keiner Verwirklichung.
Der Winter weiß, was er will: nichts.

Der Winter hat seine Logik
Und diese Logik ist unbarmherzig.
Sie ist der Winter.
Ohne sie, kein Winter.
Ohne sie wäre Leben.

Immerhin lebe ich noch.
Aber im Winter.
Ob noch etwas kommt, ist unsicher.
Es sieht im Winter nicht danach aus.
Es sieht im Winter nur nach zu spät aus.

Im Winter sieht es nach Winter aus
Nur nach Winter
Und im Winter sieht das aus nach: nichts.
Sonst wäre aber auch alles falsch
Der Winter ist aber wahr.
Der Winter ist mehr als lebensecht.

Alte Freundschaften, verloren
Neue Freundschaften: unmöglich.
Der Winter, der alles tut, dass man zusammenrückt und sich
__________________________________________wärmt
Hat also nicht nur seine Logik
Sondern auch seine Unlogik.
Der Winter ist eine komplette Mahlzeit
Die einen hungrig lässt.

Wäre ich nicht schon in den Winter geboren worden
Wäre jetzt vielleicht kein Winter.
Aber ich habe es zu spät bemerkt
Ja, es war schon zu spät.
Es war schon Winter, es war schon nichts
Und das Nichts lässt sich nicht schon vorher feststellen
Das Nichts überrascht die Sterblichen immer.


2. Frühling

Es steigt eine Enttäuschung
Wie Baumsaft durch die Adern;
Ich weiß, wie Leute feilschen
Und auch, warum sie hadern.

Weil du auch zu den Leuten
Gehörst, bist du dabei:
Kannst vielleicht was erbeuten
Im Zug der Keilerei.

Wie schön die Religionen
Und Hammurabi-Stelen –
Nicht etwa, dass wir uns verschonen
Doch, dass wir uns nicht straflos quälen.


3. Sommer

So krankhaft blühen nur
Menschenansammlungen, krebsrot wie Aussatz
Beim krankhaften Ausströmen
In der Fieberhitze. Das ist
Kein Sommer, sondern Krankheit.

Einfach so breit herumliegen fern von zuhause?
Soll das Rekonvaleszenz sein? Es ist
Der Anfang vom Ende.
Verschwärmen über den ganzen Planeten
Und stecken den überall an.

Bösartig sich zusammenrottend, wo sie nicht hingehören.

Eine Flutwelle allein
Kann es nicht richten. Gegen das Überschwemmtwerden
Helfen nur effizientere Mittel, doch die sind
In den Ländern nicht aufzutreiben.

Aber Homöopathisches, aber Gleiches mit Gleichem
Vermag es freilich nicht.
So wird die Sache fortschreiten bis
Das Übergestülpte, die falsche Haut aufbricht
Und noch Wundbrand hinzukommt.

Und da behauptest du, die blieben wenigstens nicht?
Beim ersten Herbstlüftchen aber sofort raus!


Trois sur quatre

1. Hiver

Des tuyaux hors service. Pas un son, rien.
En été, il y a peut-être encore un peu, il y a des voies
Détournées, mais maintenant: rien.
En hiver, les choses sont
Telles qu’elles doivent être, ou ne sont pas.
Voilà ce qui est beau, voilà ce qui est terrible dans l’hiver.

J’avais un désir.
Or, là où il y a des désirs, il y a aussi des désirs contraires
Et aucun d’eux n’est plus fort ou brûle plus chaud que l’autre.
Ainsi, rien n’a été fait.
L’hiver sait ce qu’il veut : rien.

L’hiver a sa logique
Et elle est implacable.
C’est elle, l’hiver.
Sans elle, pas d’hiver.
Sans elle, tout serait vivant.

Au moins, je vis encore.
Mais dans l’hiver.
Pas sûr qu’il y a encore quelque chose en attente.
En hiver, ça n’a pas l’air.
L’hiver n’a que l’air de trop tard.

En hiver, ça ressemble à de l’hiver
Seulement à de l’hiver
Et en hiver, ça ressemble à : rien.
Autrement, tout serait faux
Mais l’hiver est vrai.
L’hiver est plus vrai que nature.

De vieilles amitiés, perdues
De nouvelles amitiés : impossibles.
L’hiver qui fait tout pour qu’on s’agglutine afin de se chauffer
N’a donc pas seulement sa logique
Mais aussi son alogique.
L’hiver est un plat complet
Qui te laisse sur ta faim.

Si je n’étais pas né dans l’hiver
Il ne serait peut-être pas hiver maintenant.
Mais je l’ai remarqué trop tard.
Oui, il était déjà trop tard.
Il était déjà hiver, il était déjà rien
Et le rien ne se constate pas avant
Le rien les surprend toujours, les mortels.


2. Printemps

La déception part des entrailles
Puis monte en sève dans tes veines ;
Je sais comme les gens chamaillent
Et sais comme les gens se peinent.

Toi aussi fais partie du genre
Alors, toi aussi, tu te bats :
Il y a peut-être un truc à prendre
Au cours de tous ces pugilats.

Est belle notre grande foi
Sont belles nos tables de loi –
Non pas pour qu’on se fasse grâce
Mais que sous peine on se tracasse.


3. Été

Ainsi ne fleurissent, maladifs
Que des tas d’hommes, écarlates comme la lèpre
Quand, pathologiquement, ils se déversent
Dans la touffeur fiévreuse. Ce n’est pas
Un été, c’est une maladie.

Juste étendus, étalés, loin de chez eux ?
Et tu appelles ça de la convalescence ? C’est
Le début de la fin.
Essaiment à travers la planète
Et l’infectent partout.

S’ameutent, malins, là où n’est pas leur place.

Un tsunami seul ne saurait
Régler le problème. Contre pareille inondation
Les remèdes doivent être plus efficaces, mais on n’en
Trouve pas dans ces pays.

C’est que l’homéopathique, c’est que le mal par le mal
Sont impuissants.
Ainsi, la chose continuera jusqu’à ce que cette
Fausse deuxième peau éclate et
S’y ajoute la gangrène.

Et tu me dis que pour le moins eux, ils ne restent pas ?
En tout cas, au premier froid automnal, dehors !

12 Janvier 2016

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