mercredi 13 juillet 2016

Where Angels Fear to Tread


i.

[Die Hauptrollen des einen Lebens sind nun einmal die Nebenrollen des anderen. Es kommt auf den Blickwinkel an: steht das Herrenhaus im Mittelpunkt oder das des Gesindes.]

Le rocher, sauf accident majeur, ne bouge pas
Et la mer, si elle s’agite un instant
Finira de nouveau étale.

C’est toujours un simplet
Qui se prendra pour le Sauveur
Et allumera la flamme, dite éternelle.

Le désordre, engendré par la méprise
N’atteindra ni rocher ni mer, le royaume de la flamme
N’est pas de ce monde-là, il est du nôtre. Le simplet est du nôtre.

Il est bien qu’il y ait des limites entre les éléments
Des séparations infranchissables
Même pour le vent

Qui soufflera sur la flamme éternelle
Avant que les eaux ne l’éteignent.
Le rocher, lui, ne bougera pas.


ii.

[Ja, die einen sagen nicht, was sie denken, und die anderen denken nicht, was sie sagen, ob nun Herr oder Gesinde. Vielleicht sagt der Herr zum Gesinde, was er denkt, und das Gesinde zu anderem Gesinde, vielleicht sogar der Herr zu anderem Herrn, doch sicherlich nicht das Gesinde zum Herrn.]

Dérangées, les chauves-souris s’envolent.
Tout d’un coup, le ciel se noircit en théâtre de
Dérangement. Puis, comme toujours, ça s’arrange.

On peut préférer le calme éternel aux brusques
Affolements qui l’assombrissent
Mais la nature est indécise.

Fois après fois, l’appréhension s’oppose au calme
Car, vue de près, la nature est petite et
Ses limites la séparent du grand

Qui n’a ni peur
Ni besoin de simplets
Imitateurs de chauves-souris.

Grandeur ressemble en cela à la grotte
De nature sombre d’où ça s’est barré au grand large
Brusquement affolé, supposons-nous, par l’apparition d’ombres.


iii.

[In einer Welt, in der jeder weiß, dass er einen Blickwinkel hat, darf auch jeder wissen, was sein Stand ist und wann sein Standpunkt gilt, aber da, wo keiner weiß, dass er ja nur so seinen Blickwinkel hat, ist auch das Wissen um die Stände verloren gegangen; da lügt man sich lieber gemeinsam in die Tasche und faselt etwas von Demokratie.]

Tant de raisons d’espérer !
Espère parce que tous espèrent
Espère parce que personne n’espère

Espère parce que quelqu’un espère, ou
En espérant que quelqu’un espère
Ou espère pouvoir espérer.

Le rocher, lui, ne bougera pas.
Raison de plus d’espérer
Ou de désespérer ?

Il y a bien de ces seuils entre les éléments
Seulement ils sont sans efficacité
À la recherche d’une vérité.

C’est que l’essaim réagit
Au semblable, pas au dissemblable.
Réagir au dissemblable serait le grand art.

13 Juillet 2016

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