dimanche 20 janvier 2019

Peu importe l’heure

Le bonheur ébouriffe les têtes
Mais le malheur aussi.
Ébouriffé de bonheur, ébouriffé de malheur –
L’image est identique, et presque aussi l’expression.
Bonheur de nuit, malheur de jour
Ou vice versa.
Seulement, faut en avoir, des cheveux. Tu parles !

Quand je vois de ces têtes ébouriffées
Je n’en sais donc pas grand-chose
Mais quand j’aperçois la mienne, dans la glace
Pas mal éclaircie, voire assez
Dégarnie par-dessus
Et pourtant toujours des plus bordéliques
J’en connais les raisons.

Autrui ne peut pas savoir
Les raisons se cachant
Dans le capharnaüm restant, puisque
Ce n’est pas avant qu’on ne soit devenu
Carrément chauve sur le plan moral
Que tout se mélange
Ou ne se mélange plus du tout.

Rase-toi la tête –
Le bonheur l’ébouriffera
Et le malheur, si ça se trouve, également.
Ébouriffé de bonheur, ébouriffé de malheur :
L’image est identique, et presque aussi l’expression.
Bonheur de nuit, malheur de jour
Ou vice versa
Peu importe l’heure.

18 Janvier 2019

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