mardi 10 septembre 2019

Talking


i.

Es ist noch früh, ich lese Creeley:
So schön und einfach sind nicht viele.
Zu spätrer Stunde kommen dann
Die kompliziertern Kumpel dran.

Das Komplizierte in der Dichtung
Ist wie das Dickicht um die Lichtung:
Es gäbe niemals ohne Wald
Jene naive Lichtgestalt.

Sie zeigt allein aus Plötzlichkeit
Das Dunkel mehr als Dunkelheit:
Wer vordrang bis ins Glück
Weiß, er muss zurück.


ii.

Habe wieder einmal davon geträumt
Mit anderen Menschen zusammenzuwohnen.
Ein Zimmer nur war für mich reserviert
Und wer ins Bad wollte, musste durch.
Mein Bett, leicht versteckt hinter einem Schrank
Doch wüsste jeder, der ins Bad ging: ich lag da noch.
Käme einer durch die Tür, würde ich mich rechtfertigen
Wie zufällig telefonieren und ins Leere sagen
Ich hätte die ganze Nacht über gearbeitet
Denn nur da hätte ich die nötige Ruhe
Doch es stimmte nicht. Ich hatte
Geschlafen wie jeder und lag jetzt einfach noch im Bett
Während die Mitbewohner, tätige Leute, schon längst auf waren.
Ich, schlechten Gewissens, hörte ihr dämliches Herumfuhrwerken.

Ja, ich, überlegen und mir doch Ausreden ersinnend.
Das habe ich wieder einmal geträumt.
Ich träume immer realistisch.



Talking

i.

Il n’est pas tard, je lis Creeley :
Plus simple et beau est impossible.
Après, ce sera l’heure des
Copains autrement difficiles.

En poésie, le compliqué :
Fourré autour de clairière.
Il n’y aurait pas sans la forêt
Tant de candeur et de lumière.

Ainsi, soudaine, elle nous montre
Mieux que la nuit l’obscurité :
On sait dès la rencontre
Du bonheur qu’il faudra rentrer.


ii.

Une fois de plus j’ai rêvé
D’habiter un appartement collectif.
Une seule pièce m’était réservée, et pour
Rejoindre la salle de bains, fallait passer par elle.
Mon lit se trouvait un peu caché derrière une armoire
Mais qui irait se laver saurait que j’y étais encore.
Si quelqu’un entrait, je me justifierais :
Comme par hasard, je téléphonerais disant dans le vide
Que j’avais travaillé toute la nuit, parce que
Seulement la nuit, je disposais du calme nécessaire
Alors que ce n’était pas vrai. J’avais dormi
Comme tout le monde et m’étais simplement pas encore levé
Quand mes colocataires, des gens actifs, étaient, eux, depuis longtemps debout
Moi, de mauvaise conscience, entendant leur agitation débile.

Oui, moi, supérieur et pourtant cherchant des excuses.
Voilà ce qu’une fois de plus, j’ai rêvé.
J’ai toujours des rêves réalistes.


8 Septembre 2019

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