vendredi 25 novembre 2011

They Come Back and Tell

Who’d be the christened, then?
The one boon of bringing forward ideas
Before their time is that it labels the shambles.

Forerunnership doesn’t pay, never has.
Combatants die in combat, where else? Bear
Better sticks to what his forebears always stuck to.

The forerunners’ front is not a social one
Nor has a man’s doggedness ever been any social.
Social life doesn’t flourish but in the rear with the gear.

Wise folk duck away, they are socially skilled—if
More than nine in ten braves fall in action, we must treat
The much wiser as the surviving kind of foolhardy harbingers.

November 23, 2011

mercredi 16 novembre 2011

Zettel

Der glatzköpfige Nachbar hat mir einen Zettel ans Auto geheftet. Nicht lange gefackelt, gleich einen Zettel. Ich mag solche Glatzköpfe ja von vornherein nicht, hatte so etwas auch schon vorausgesehen, als ich frecherweise das Auto dort abstellte, aber selbst die Handschrift war die erwartete. Eine Glatzkopfhandschrift. Es ist nie schön, wenn Vorurteile sich derart bestätigen.

Es gibt hier Parkplatzprobleme, und weil das Fahrzeug vor dem meinen etwas weit nach hinten stand, stand auch meines etwas weit nach hinten, und der Glatzkopf kam nicht mehr so gut vor seine Garageneinfahrt. Denn er steht immer
vor seiner Einfahrt, er fährt nie hinein, der faule Sack, obwohl er doch froh sein sollte, dass er eine Garage hat, und obwohl das Davorstehen eigentlich auch verboten ist; man darf hier nämlich nicht einmal seine eigene Einfahrt versperren.

Ich, beziehungsweise mein Auto, hatte ihm diese zwar nicht versperrt, Gott bewahre, aber
sein Wagen ist wiederum zu lang, er verdient einfach zu viel, und deshalb konnte er ihn nicht mehr bequem vor der Einfahrt parken, weil er ihn da ja längs parken muss, nicht quer in die Garage hinein. Deshalb der Zettel.

Worum geht es mir? Um einen Nachbarschaftskonflikt? Das Verhalten von Glatzköpfen? Leute, die Autos fahren, die länger als ihre Garageneinfahrt sind? Auch, aber nicht vorrangig. Vorrangig geht es mir darum, dass ich nicht verstehe, warum ich mit meinen Nachbarn, soweit ich sie kenne, eigentlich noch niemals ausgekommen bin. Denn nicht nur dieser Nachbar heftet Zettel, nein: nahezu sämtliche Nachbarn, mit denen ich jemals zu tun hatte, stellten sich schnell als Zettelhefter heraus. Und die, die sich nicht als Zettelhefter herausstellten, kenne ich gar nicht, denn man kam sich bislang ja noch nicht ins Gehege. Der einzig mögliche Kontakt unter Nachbarn scheint mir der so dezent wie dezidiert feindselige, der über Zettel. Man kommt sich vor wie in einem Taubstummenheim, wo es zugeht wie zwischen den Völkern: sofort eine Emser Depesche, mobilgemacht ist bereits. Und was die Nachbarn der Erde angeht: auf Mars und Venus leben sicher auch nur Idioten, sollte irgendjemand darauf leben und zu diplomatischen Noten fähig sein.

Ich verstehe das nicht. Ich kenne zwar die Gesetze des Tierreichs, aber ich wünsche mir doch immer, dass die Wesen, neben die
mich das Schicksal verschlägt, mit Verständnis begabt sind. Als ob einen das Schicksal einfach so zu mit Verständnis begabten Wesen verschlüge, oder die Verständnisbegabten immer gerade neben einem wohnen müssten. Erstens: Warum sollte das Schicksal das denn so einrichten? Es liebt doch vor allem die blinde Mischung. Und zweitens wäre ein solches Schicksalsverhalten regelrecht unverantwortlich. Denn dann müsste man nicht mehr hinaus in die große weite Welt, deren Teil diese prächtige Metropole ist, um wahre Freundschaft zu finden. Außerdem hält man ja selber gerade zu seinen besten wahren Freunden, die man in der großen weiten Welt gefunden hat, gerne einen gewissen Abstand und verrät es ihnen nicht, wenn in der Nähe etwas frei wird; sie könnten dort einziehen wollen, würden zu Nachbarn, und – wie auch immer – eine Zettelwirtschaft begänne.


Petits papiers

 

Le voisin à tête rasée m’a glissé un petit papier sous l'essuie-glace. Point de tergiversations, tout de suite un petit papier. Je ne les aime pas, ces têtes rasées, et je m’étais donc à moitié attendu à une telle chose lorsque, impudemment, j’avais garé ma voiture sous son nez, mais même l’écriture collait. Une écriture d’homme à tête rasée. Ce n’est jamais beau lorsque des préjugés se vérifient ainsi.

Il y a ici pénurie en matière de stationnement et puisque la voiture devant la mienne dépassait un peu de son créneau, la mienne du coup dépassait également un peu, et la tête rasée n’arrivait plus bien à se garer devant son garage. Car il se gare toujours devant, il n’y entre jamais, ce feignasse, bien qu’il devrait être content d’en posséder un, et bien qu’il soit également défendu par la loi de s’y garer devant. Car on n’a pas le droit de stationner sur un bateau, même si l’on ne bloque que l’accès à son propre garage.

Moi, c’est-à-dire, mon auto, ne lui avait certes pas bloqué cet accès, dieu m’en garde, mais son auto à lui est trop longue, il gagne trop d’argent, et elle ne rentrait donc plus aussi facilement dans ce bateau, puisqu’elle doit s’y mettre en longueur, et pas en largeur, comme lorsqu’elle va dans le garage. A cause de cela, le petit papier.

De quoi veux-je parler ? D’un conflit de voisinage ? Du comportement des têtes rasées ? Des gens qui ont des voitures qui sont plus longues que la porte de leur garage ? Oui, mais pas en premier lieu. En premier lieu je veux parler du fait qu’avec tous mes voisins, pour peu que je les connaisse, je n’ai jamais pu vivre en bonne entente. Car ce n’est pas seulement ce voisin-ci qui glisse des petits papiers, non : presque tous les voisins auxquels j’ai eu affaire se sont avéré des glisseurs de petits papiers. Et ceux qui ne se sont pas avérés de tels glisseurs, je ne les connais pas, puisque on n’a encore jamais eu de litige. Le seul moyen de faire connaissance entre voisins me semble être ce contact aussi décent que décidément hostile, celui via les petits papiers. On se sent comme chez ces sourds-muets qui se traitent à la façon des nations : tout de suite une dépêche d’Ems, on a déjà mobilisé. Et en ce qui concerne les voisins de notre Terre : je suis sûr que même sur Mars et Vénus ne vivent que des imbéciles, à supposer que ces planètes soient habitées par des êtres capables d’envoyer des notes diplomatiques.

Je ne le comprends pas. Je suis au courant des lois du règne animal, mais je souhaite toujours que les êtres dans la proximité desquels le sort m’a amené, soient pleins d’entendement. Comme si la fonction du sort était de m’amener, comme ça, auprès d’êtres pleins d’entendement, et comme si ceux-là, pleins d’entendement, devaient à tout prix loger près de moi. D’abord, pourquoi le sort agirait-il ainsi ? Ce sort aime surtout mélanger aveuglément, n’est-ce pas. Puis, un tel comportement de la part du sort serait carrément irresponsable. Car dans ce cas, on ne serait plus obligé de s’aventurer dans le vaste monde, dont cette belle métropole est du reste une partie, afin de trouver de l’amitié vraie. Enfin, n’est-ce pas également la réalité, qu’on se garde toujours de les approcher de trop près, ces vrais amis qu’on a trouvés dans le vaste monde, en leur cachant de préférence que quelque chose s’est libéré dans le voisinage, quelque chose dans laquelle ils risqueraient d’emménager ; puisque, quoi qu’il en soit, on commencerait aussitôt à se glisser des petits papiers.


21 Septembre 2011