mardi 23 juillet 2013

La pendule

J’ai ramené une vieille pendule. Pas très grande, presque carrée et d’un noir reluisant, elle se limite à faire décoration, car le mécanisme est cassé. C’est donc une de ces pendules qui ne donnent l’heure juste que deux fois par jour, et puisqu’elle ne marche plus, on ne sait même pas depuis quand. Depuis fort longtemps, en tout cas. Néanmoins, elle a survécu. Personne n’a pensé la jeter, cette pendule inutile, elle est trop jolie. Trop pas encombrante, trop presque carrée et d’un noir trop reluisant. Est-elle irréparable ? Nous n’en savons rien. Nous savons uniquement que ce qui est assez joli, on s’en fout s’il n’a aucune utilité. En d’autres termes : si la joliesse survit à l’utilité, cela nous suffit. Chez les hommes, l’utilité survit le plus souvent à leur joliesse, chez les choses, c’est différent. C’est la raison pour laquelle un homme qui n’est plus rien qu’un peu utile s’entoure parfois de choses qui ne sont plus rien qu’un peu jolies. Une question d’équilibre.
– Il regarde la pendule qui est nase, ton bonhomme, il se fout de l’heure, et tu dis qu’il est encore un peu utile, ce type-là ? Belle idée d’utilité humaine. Moi, je les virerais tous les deux, et sans l’attendre, l’heure.

22 Juillet 2013


Et pour une autre : pendule noire.

jeudi 4 juillet 2013

Gedichte von Dichtern

Heute wieder stark genug
Um Gedichte von Dichtern zu lesen.
Viel Außenwelt darinnen und eigentlich
Gar nicht so schlecht, doch gedruckt in Büchern.
Auf „Büchern“ reimt sich da möglicherweise „Blüchern“.
Blücher oder Zieten, alles Generale, jedenfalls
Hopp, hopp, immer flott aus dem Busch.
Ich selbst hab es mir ja im Unterholz
So halbwegs gemütlich gemacht.
Schlachten werden nun mal
Anderswo geschlagen.

4. Juli 2013