mardi 28 février 2017

Windhundrennen

Ich weiß nicht, ob es so etwas wie Windhundrennen in Schweinfurt gibt oder gab, ich vermute, eher nicht, aber kürzlich fiel mein Auge auf eine namenlose Zeichnung – es waren nur ein paar forsche dicke Striche – und weil ich in meinem Innern dem Blatt einen Titel geben musste, fiel mir „Windhunde in Schweinfurt“ ein. Wie es zu solch spontanen Namensgebungen kommt, entzieht sich auch ganz meiner Kenntnis, aber was passt, das passt eben, und was sein muss, das muss sein. Das ist überall so im Leben, und der Dichter hat nicht mehr zu tun, als sich den Tatsachen zu fügen.

Es stieg zu Hinz und Kunz hinab
Ein Moses einst vom Berg;
Indes, was er nun von sich gab
War auch nur Menschenwerk.

Die Botschaft göttlicher Gestalt
Konnt er nur so verkünden:
Sollt lieben die Naturgewalt
Mehr als die eignen Sünden!

Wenn ein Vulkan mit Ausbruch droht
Ist es sein gutes Recht
Doch nicht, wenn schon das Morgenrot
Zu Drohen sich erfrecht.

Dem Starken sollt ihr ohne Neid
Die Stärke zuerkennen
Dem Schnellen die Geschwindigkeit
Dem Feurigen sein Brennen –

Nur wenn ihr starke Sprüche hört
Aus eures Bruders Munde
Fragt euch zurecht, was mehr verstört:
Der Wunsch oder die Kunde.

27. Februar 2017

lundi 27 février 2017

Drab is My Light

Je suis comme tout le monde : le soir, téloche est premier choix. Et « quand il n’y a rien », on se débrouille. Pourtant, cette routine-là est des plus précieuses.
Le morne est ma lumière, je ne veux pas savoir plus. Il suffit de faire confiance à la sagesse de l’Ecclésiaste lorsqu’il se passe tellement peu dans une vie que, dès qu’il s’y passe quelque chose, on pourrait bien s’en passer.
La maladie, par exemple, qui t’empêche de continuer comme ça, n’est jamais le Messie ; et même pas la peine de te le rentrer dans le crâne, imbécile, car, manque de pot, tu le sais désormais.
Ceci dit, je ne vis pas sans idéaux, je connais seulement la valeur de la grisaille. Et il faut en avoir vu, de cette grisaille, éternelle grisaille, grisaille d’or tel le silence ! Ça ne se comprend pas de suite, ça ne s’invente pas, mais une fois qu’on l’a compris, on a tout compris.

I sure shall never be the same
But what I am, I will remain.
Drab is my light, but light as bright
As life is frail, unfolding into trite.

Sit at my table, munch my meal
The kitchen lamp blinks like unreal
A Cyclops’ wink, we’re of one fate
I and the grub that cowers in the plate.

The dish and I, we lick us clean
Ourselves enlightening the scene.
More days will follow, same on same:
The few of it I cherish I’ll retain.

February 26, 2017

mardi 21 février 2017

Traffic Noises

J’entends un bruit, et ce bruit, lui, ne m’entend pas. Car c’est un bruit sourd. Ces bruits sourds sont les pires : ils ne se rendent même pas compte comme ils sont gênants. Les bruits qui ont fine oreille manquent, certes, de discrétion, mais au moins ils entendent nos plaintes. 
Si j’avais le choix entre sourd et pas sourd, beaucoup dépendrait du fait si j’étais bruit moi-même. Si l’on est bruit, la surdité est préférable, et si l’on est celui qui doit l’entendre, également. C’est fou comme le moindre bruit peut brouiller les choses, ou alors le silence.

Like any other source of disturbances
Some engine grinding to a halt
Reassures and yet vexes.

Wouldn’t be happier
Having a life without having
It screech out there to rev it all up again.

But suffice it to say that
Whenever I hear myself living
I deeply yearn for the balm only death procures.

On the other hand, what else is an end
If not such grinding to a halt-
Constricting silence?

February 20, 2017