La grande poésie, celle que l’on apprend par cœur à l’école, lorsque souvent on n’en a nulle envie mais qu’il le faut, constitue, on le sait, un trésor pour la vie, richesse cachée d’autant plus précieuse qu’elle ne manque jamais de se rappeler à nous dans les moments difficiles. Du fond de la mémoire surgissent alors de mystérieux souvenirs, des fragments de poèmes qui, mêlés aux bruits du jour, se recomposent pour que nous captions enfin leur puissant message. Il n’y manque parfois qu’un petit adjectif.
Ramer dans le torrent
Entendu chez Verlaine
Les sangles du rameur
L’emmerdent, son canot
Dévie au long de l’eau
Tonneau après tonneau.
S’écrie Bert, ce moqueur :
Ta technique est brouillonne !
Mais lui, d’une longueur
Gagne, et je m’en étonne.
12 Septembre 2012