mercredi 13 avril 2011

Keine halben Sachen machen

Was so tot daliegt
Voller Runzeln, tot
War nicht sofort tot.
Doch als es herkam, hat es
Offenbar seinen Ort gefunden: den
Wo man sich mit der Ewigkeit vermählt.

Weil es ihm offenbar gelegen kam, hier
Zu liegen, zuerst eine Vermählung – noch im
Halben Jugendalter, so wie es sich gehört. Daraufhin
Fuhr es besser damit fort, das Angebrachte zu tun –
Also nichts. Denn
Sonst war das ja nichts, man
Soll keine halben Sachen machen.

So begann sie zu sterben, und eines schönen Tages
Sprach diese Dörrzwetschge jedenfalls keinen mehr an.
Ein ganz allmählicher Vorgang, insofern sie
Allmählich eben vergessen wurde, so
Reglos, wie sie lag und weiterrunzelte, allerdings
Wegen der Ewigkeit stets geruchlos blieb.

Am Ende sah man sie überhaupt nicht mehr, und
Hätte sie einer gesucht, hätte er sie nicht mehr gefunden
Obwohl sie doch vor aller Welt Augen herumlag, aber
Allzu nach wie vor, allzu vor aller Augen lag sie da.

Schon auch ein Obst in der Schale, aber eines
Das keine Hand mehr berührte.
Man griff sich jetzt ohne zu überlegen heraus
Was neben ihr zu liegen gekommen war;
Es genügte, keine menschliche Hand mehr zu locken
Und die Verstorbene wurde zu einem Teil dieser Schale
Mit der sie, im Gegensatz zu allen anderen
Fortan untrennbar verbunden blieb.

Glücklich oder unglücklich?
Sie ist nun tot, und die sicherlich nicht
Neutrale Schale selber möchten wir auch nicht fragen.



De la suite dans les idées

Ce qui y gît si mort
Plein de rides, tout mort
N’était pas mort tout de suite.
Mais en arrivant ici, il avait
Manifestement trouvé son lieu : celui
Où l’on s’épousaille avec l’éternité.

Parce que cela devait l’arranger de gésir ici :
D’abord un mariage – encore à peu près
Jeune, comme il faut. Après, il fallait bien
Continuer à faire des choses appropriées –
C’est-à-dire : rien. Autrement
La belle affaire, il vaut mieux ne pas
Rester à mi-chemin dans ses entreprises.

Ainsi se mit-il à mourir, et un beau jour
Ce pruneau-là ne tenta toutefois plus personne.
Un processus graduel, puisque l’oubli
Venait donc graduellement, tellement il était
À sa place ici, inerte, les rides se creusant, mais
À cause de l’éternité demeurant pour toujours inodore.

À la fin, il était devenu carrément invisible, et si
Quelqu’un l’avait cherché, il ne l’aurait plus trouvé
Bien qu’exposé aux yeux de tous, mais
Trop familier, trop sous les yeux de tout le monde.

Lui aussi un fruit de la coupelle, mais un fruit
Que n’approchait plus aucune main.
Désormais, sans réfléchir, on se bornait à choisir
Parmi ceux qui s’étalaient autour de lui ;
Il suffisait de ne plus tenter aucune main humaine
Pour que le défunt devînt partie de la coupelle
Avec laquelle, lui seul, au contraire de tous les autres
Il finît réuni à jamais.

Ménage heureux ou malheureux ?
Il est mort maintenant, et la coupelle, qui ne doit pas
Être des plus neutres, nous ne désirons pas l’interroger.


13 Avril 2011

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