Man
kann sich äußerst einfach eine Welt vorstellen
In
der es deutlich besser zugeht als in dieser hier.
Deutlich
besser.
Besonders
viel Vorstellungskraft braucht man dazu nicht
Und
einen Willen fast überhaupt keinen, ja
Ich
bin sogar versucht zu behaupten
Dass
allzu viel Willenskraft dabei eher störend wirkt.
Doch
wer sollte diesen Makel schon haben? Jedenfalls:
Hat
sie erst einmal angefangen, geht die Vorstellung
Fast
automatisch weiter.
Der
Vorgang hat auch nichts mit dem Träumen zu tun
Denn
Träume werden einem aufgedrängt
Sie
sind grundsätzlich unlogisch und oftmals unangenehm;
Die
Vorstellung von einer besseren Welt
Kann
jedoch nach den Gesetzen strengster Logik erfolgen.
Warum
wird nur nichts daraus?
Die
Sache muss einen Haken haben.
Momentan
regnet es sehr viel
Und
ich verlasse kaum das Haus, denn
Muss
ich nicht hinaus, schaue ich mir den Regen lieber durchs
_______________________________________ Fenster an.
Zu
einem Gedicht gerinnt mir diese Zeitverschwendung aber
___________________________________________ nicht.
Sieht
man einmal vom Beten ab
Gibt
es zwei Möglichkeiten, schlechtem Wetter zu entgehen:
Entweder
man reist dorthin, wo es schön ist
Oder
man verlässt noch nicht einmal seine Wohnung.
Doch
wenn es regnet, vergeht mir selbst das Reisefieber
Und
wenn die Sonne scheint, lohnt das Verreisen nicht.
Es
ist nicht in allen Dingen so.
Am
nächsten Sonntag ist Wahl.
Da
mag es gießen oder nicht, da geht es ins Wahllokal, eine
_____________________________________ Grundschule.
Man macht sein Kreuzchen, wo sonst Kinder lesen und schreiben
__________________________________________ lernen.
__________________________________________ lernen.
Es
steht allerdings zu befürchten, dass wir
Auch
diesmal dem Paradies wieder nicht näher kommen.
Mit
etwas Glück verhindern wir verhinderten Schüler das
______________________________________ Schlimmste
Und
das ist dann wohl schon alles.
Dennoch
hätten wir so viel in unseren Händen.
Als
ich ein kleiner Junge war
Und
noch nicht zum Wählen in die Schule ging
Hatte
ich schon meinen Willen und meine Vorstellung
(Ich
hätte in diesem Sinn also durchaus mitentscheiden können)
Und
bei Regen war die Vorstellungskraft besonders gefordert –
Mehr
als heute, wo es nur noch eine Willenssache ist
Womit
man sich die Zeit vertreibt, hat man bloß mit sich selbst zu
____________________________________________ tun.
Bei
Schönwetter machten wir Kinder uns tatkräftig
An
den weiteren Erhalt der schon bestehenden Welt
Indem
wir sie gemeinsam nachahmten, dabei jedoch
Meist
vollkommener machten, als sie in Wirklichkeit war;
Spielerisch
wurde korrigiert, was unzulänglich an ihr war, dazu
War
man schließlich Kind.
Man
durfte zwar noch nicht zur Wahl gehen, näherte
Sich
aber schon gewaltig dem Paradies an.
Es
konnte jedoch auch vorkommen
Dass
man sich bei der Verbesserung anbrüllte und Tritte versetzte
Denn
Spielverderber gab es auch schon damals.
Das
wird der Grund sein
Warum
man die Erwachsenen in Grundschulen wählen lässt.
Volonté et
Représentation
Il
est très facile de se représenter un monde
Qui
soit nettement meilleur que celui-ci.
Nettement
meilleur.
On
n’a même pas besoin de beaucoup de force représentative
Ou
d’imagination
Et
presque pas de volonté, je suis même tenté de dire
Que
trop de volonté gênerait plutôt dans cette entreprise.
Mais
qui l’aurait, cette tare ? Toutefois, une fois
Commencée,
la représentation se poursuit quasi automatiquement.
La
chose n’a rien à voir avec le rêve
Car
les rêves s’imposent
Ils
sont, par principe, illogiques et souvent désagréables ;
Mais
la représentation d’un monde meilleur, elle
Peut
se faire selon les règles de la logique la plus stricte.
Et
pourtant, ça ne marche jamais.
Il
doit y avoir un hic.
Actuellement,
il pleut beaucoup
Et
je ne quitte presque pas la maison ; sans être
Contraint
de m’y exposer, je préfère regarder la pluie par la fenêtre.
Pourtant
elle ne devient pas poème, cette pure perte de temps.
A
part la prière
Il
y a deux méthodes pour échapper à un temps de chien :
Soit
on s’en va vers un coin où il fait beau
Soit
on ne quitte pas son appartement.
Or
moi, lorsqu’il pleut, je n’ai même plus envie de voyager
Et
lorsqu’il fait beau, ce n’est pas la peine de se déplacer.
Dimanche
prochain c’est les élections.
Qu’il
pleuve à verse ou pas, faut aller au bureau de vote, une école
primaire.
On
vote là où, normalement, les enfants apprennent à lire et à
écrire.
Mais
il est à craindre que cette fois-ci encore
On
ne se rapprochera pas du paradis.
Avec
un peu de chance, enfants empêchés on empêchera le pire
Voilà
tout ce qu’on peut espérer.
Et
pourtant on aurait tout dans nos mains.
Petit
garçon
Je
n’allais pas encore à l’école pour voter
Mais
j’avais déjà ma volonté et ma force représentative
Et
j’aurais donc parfaitement pu participer au processus
décisionnaire.
En
temps de pluie, cette dernière force m’était particulièrement
demandée
Davantage
qu’aujourd’hui où ne reste plus que la question de volonté
Pour
occuper un temps réduit à la seule compagnie de soi-même.
Lorsqu’il
faisait beau, enfants nous participâmes activement
A
la continuité du monde existant
En
l’imitant de concert, le rendant le plus souvent
Meilleur
qu’il n’était dans la réalité, corrigeant
Dans
le jeu ce qui laissait à désirer, c’est l’énorme
Privilège
des petits, n’est-ce pas.
Mais
il pouvait arriver également que lors de notre
Activité
améliorante on s’engueulait et se tapait sur la figure
Parce
que des trouble-fête,
ça, il s’en trouve toujours.
Et
c’est probablement la raison
Pour laquelle
on fait voter les adultes dans des écoles primaires.
30
Avril 2012