lundi 27 février 2017

Drab is My Light

Je suis comme tout le monde : le soir, téloche est premier choix. Et « quand il n’y a rien », on se débrouille. Pourtant, cette routine-là est des plus précieuses.
Le morne est ma lumière, je ne veux pas savoir plus. Il suffit de faire confiance à la sagesse de l’Ecclésiaste lorsqu’il se passe tellement peu dans une vie que, dès qu’il s’y passe quelque chose, on pourrait bien s’en passer.
La maladie, par exemple, qui t’empêche de continuer comme ça, n’est jamais le Messie ; et même pas la peine de te le rentrer dans le crâne, imbécile, car, manque de pot, tu le sais désormais.
Ceci dit, je ne vis pas sans idéaux, je connais seulement la valeur de la grisaille. Et il faut en avoir vu, de cette grisaille, éternelle grisaille, grisaille d’or tel le silence ! Ça ne se comprend pas de suite, ça ne s’invente pas, mais une fois qu’on l’a compris, on a tout compris.

I sure shall never be the same
But what I am, I will remain.
Drab is my light, but light as bright
As life is frail, unfolding into trite.

Sit at my table, munch my meal
The kitchen lamp blinks like unreal
A Cyclops’ wink, we’re of one fate
I and the grub that cowers in the plate.

The dish and I, we lick us clean
Ourselves enlightening the scene.
More days will follow, same on same:
The few of it I cherish I’ll retain.

February 26, 2017

Aucun commentaire: