Tant que le sol ne bouge pas sous tes sandales
Tu peux penser que rien ici n’est important
Et même lorsque ce sol tremble, le scandale
En détournant l’attention, est réconfortant.
Ce n’est que quand il se dérobe et nonobstant
Tu ne disparais pas dans le trou grand ouvert
Que tu dois t’inquiéter un peu, il y a pourtant
Longtemps que le néant a été découvert.
Depuis toujours tu vis sur le vide solide
Qu’il a fallu ignorer pour rester en place
Ou sciemment nier pour demeurer lucide
Car le néant qui t’alourdit, opprime et serre
Et fait que tu ne peux tomber quoiqu’il se passe
Est acéré comme un poignard qui t’éviscère.
13 Mars 2017
mardi 14 mars 2017
jeudi 9 mars 2017
Corps et âme
Habituellement, lorsqu’on confie son corps à quelqu’un, c’est qu’on a un amoureux et c’est à lui qu’on le confie. Il faut être malade pour le confier aux médecins. Confier son corps, en amour, cela t’éloigne de toi, cela t’aliène, c’est comme une cession, partielle voire totale, de ce corps qui dès lors ne t’appartient plus, dont tu ne gardes que l’usufruit. Le confier, à l’hosto, c’est la même chose. Guéri, on revient à soi.
Par chance, celui qui guérit d’amour, d’une façon se perd, alors que celui qui guérit des mains des docteurs, de toute façon se retrouve : il est préférable de rentrer vivant de l’hosto que de revenir à soi, à moitié mort, d’une histoire d’amour.
Le médecin qui connaît son boulot et l'amant qui connaît le sien refusent tous les deux d’avoir les mains baisées par ceux qui sont ravis de pouvoir se passer d’eux.
Par chance, celui qui guérit d’amour, d’une façon se perd, alors que celui qui guérit des mains des docteurs, de toute façon se retrouve : il est préférable de rentrer vivant de l’hosto que de revenir à soi, à moitié mort, d’une histoire d’amour.
Le médecin qui connaît son boulot et l'amant qui connaît le sien refusent tous les deux d’avoir les mains baisées par ceux qui sont ravis de pouvoir se passer d’eux.
Love hidden in a thorny bush
Like bluetits I can’t see but
I sure know they’re in:
I hear them sing.
They sing to sleep, soon dark will fall
And hide the brier with its hidden love
Pedestrian night.
Don’t need a burning bush to learn
The presence of the source divine.
Tomorrow I shall take you home
No matter how.
March 6, 2017
samedi 4 mars 2017
On Ideal Nudity and Authentic Education
Es gab Epochen, da musste man, wollte man eines nackten Mannes angesichtig werden, diesen im Kunstwerk leiden lassen: am Kreuze, von Pfeilen durchbohrt oder als gefesselten, sterbenden Sklaven ; dem nackten Weibe hingegen war oft nur die Wollust vorgeschrieben, Wollust oder auch Berechnung. Die als quälend erfasste Entblößung des Weibes und der lustvoll berechnende männliche Nackedei – nicht mehr der heroische – sind die Symbole einer Zeitenwende. Wer hier den Fortschritt verkennt, gehört zu den Neunmalklugen.
I don’t have much of it
And can’t say with exactness
But the feeling of being guided is rare.
Life is a tough journey, she said
They’re trying to get you somewhere but
No one guides you, let alone out of love and kindness.
The kind of pushing I feel, howsoever gentle
Reeks of malice and force, guidance
Would be sweet, she said.
It would be homeward bound
Making you sympathize with your guide
Reassured in those arms. Pressuring breeds defiance.
Frictional heat is another kind of it.
But I’m stubborn, even if I give in. The prod
Doesn’t ever bring me home, it’ll come back to roost.
– I, too, don’t have much of it
And cannot say with exactness, I said
But aren’t you trying to push me instead of guiding?
Turn it as you will: there is
A bit of hope in lacking guidance
And the other feeling you’re complaining about.
Sit up and
Compare all this
To nudity and education.
March 2nd,
2017
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