i.
Si je la cherche, c’est que je sais
Qu’elle existe ;
Sinon, je ne la chercherais pas.
Mais, invisible ou introuvable
C’est comme si elle n’existait pas.
Ailleurs ou nulle part, quelle différence !
Pourtant, je cherche
Et c’est comme si je prenais un antamnésique
En prévision.
Toi, partie
De là où tu es
Quel conseil peux-tu me donner ?
ii.
La nuit, efficace conseillère ?
Le conseil qui sort d’elle
Dans le noir
Ressemble au vertige
Dans le haut.
Faut-il voir pour l’avoir ?
Quelle conception naïve !
iii.
Un sein s’échappe
La noirceur devient son décor.
Tu avais des bijoux qui n’allaient
Qu’à ta peau jeune, si lisse
Dont cette ancre en argent et en or, reliée
À une corde.
Depuis longtemps, tu ne la portais plus ;
Maintenant, elle est là
Et me rappelle la douceur de notre première rencontre.
Tout m’échappe maintenant
Et tout reste là.
iv.
Jadis et naguère
Fondus dans une ancre :
L’argent de jadis
L’or de naguère
Et la corde rugueuse pour les confondre
Sur la peau d’une jeune femme
Qui, intelligente et confiante, ne la dégrafe même pas.
Elle est revenue. Elle n’est jamais partie. Ancrée très tôt.
7 Février 2022
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