mardi 9 juin 2009

Un vieil écrivain / An Old Writer

[Un vieil écrivain, au bout d’une vie d’écriture, regrette de ne pas avoir fait assez de cas de son épouse dans son œuvre passée, et ceci malgré le fait d’y avoir abondamment discouru sur sa vie conjugale. Octogénaire, les amis morts, fatalement retiré du monde et réduit à peu près au seul commerce avec sa chère et tendre, maintenant il regrette.

Devenu un vieillard, il ne se reconnaît donc plus dans le jeune homme qui avait d’autres chats à fouetter que faire l’éloge de bobonne, regrettant en fait que son intimité soit trop longuement restée intime, ou plutôt qu’au lieu d’être étalée sur la place publique, elle avait été rendu publique sous un bien faux jour.

Juste avant d’être séparés pour de bon, il nous fait part de son intime conviction que sa femme et lui se sont depuis longtemps confondus sous la modalité du couple.

Mais rien, aucun oubli, aucun faux jour lors de son étalage, n’a jamais entamé la réalité d’une vie. Sur le tard, en rendant publics ses sentiments, ce vieil écrivain fait certes une espèce de fleur à sa femme, mais que de regrets inutiles, que de mots superflus de sa part.]


The strings of life, a blind spot, next to naught
Untold the privy makings for the ride
Because one may neglect one’s underside
And the utmost stirs of being stay untaught.

The ins and outs intimacy has gotten:
Do venerate, nay, bugger, copulate
And to your pals this news do propagate–
Life’s base prerequisites appear forgotten.

Each thing if sensed is in a way conveyed;
One couldn’t even feel one’s life without
A secrecy to keep the free world out
And still I wouldn’t call that badly made.

Content yourself to have experienced
Some inner thing that–though conveyed–was sensed.


[Und wie Heine übrigens schon schrieb:
“Hast Du vertrauten Umgang mit Damen,
Schweig, Freundchen, still und nenne nie Namen:
Um ihretwillen, wenn sie fein sind,
Um deinetwillen, wenn sie gemein sind.”]


7 Juin 2009

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