jeudi 7 octobre 2010

La bonne tombe


Finalement, je l’ai trouvée, la tombe à Benjamin, ou plutôt le
Mémorial du même nom. J’y ai cueilli et mangé
Une figue de Barbarie en me faisant un peu mal, comme il se doit.

Un seul autre initié sur place.

Mais, comme il se doit, pas le moindre signe de connivence.
Les visiteurs s’évitent vaguement.
Celui qui, ici même, honore le mort, ignore le vivant.
Choses allemandes, grave devoir de mémoire à l’allemande.

L’insouciant charabia des multiples écriteaux colorés
Est par contre dû au lieu fantastique*.

*C’est ainsi que Hannah Arendt appelle le cimetière de Portbou. Pourtant, le Mémorial n’existait pas encore, seulement l’article « La tâche du traducteur ».

In situ 27/9/10 & 7/10/10


Das richtige Grab


Schließlich hab ich es doch noch gefunden, Benjamins Grab, oder
Vielmehr die gleichnamige Gedenkstätte. Dort eine Kaktusfeige
Gepflückt und gegessen und mir dabei etwas wehgetan, so
Wie es sich gehört.

Ein einziger anderer Fachmann vor Ort.

Jedoch – so wie es sich gehört – nicht das geringste
Zeichen freundschaftlichen Einverständnisses.
Die Besucher gehen sich vage aus dem Weg.
Wer hier den Toten ehrt, ignoriert den Lebenden.
Deutsche Dinge, gründlicher Ernst beim deutschen Eingedenken.

Das unbekümmerte Kauderwelsch auf den vielen bunten Schildern
Verdanken wir hingegen dem fantastischen Ort*.

*So nennt Hannah Arendt diesen Friedhof. Obwohl es die Gedenkstätte noch gar nicht gab, sondern nur den Aufsatz „Die Aufgabe des Übersetzers“.

Vor Ort 27.9.10 & 7.10.10


La bonne tombe (Iconographie)





Memorial W. Benjamin: Paraules i signes, el xampurreig dels lletrers (detalls)
Memorial W. Benjamin: El chapurreo más letrero (pormenores)
Mémorial W. Benjamin : Les bons mots et signes (détails)
W. Benjamin Memorial: A smattering sign language (detail views)
W. Benjamin-Gedenkstätte: Jizkor in Schrift und Bild (Detailansichten)

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