Weil Sommer ist, steht das Fenster offen, und es handelt sich
Stets um denselben Lärm, er hat allerdings zwei Quellen:
Entweder Flugzeuge oder die Müllabfuhr.
Ist es die Müllabfuhr, erkenne ich es nicht sofort, sondern erst
An den quietschenden Bremsen
Den kehligen Zurufen der Müllmänner und
Dem dumpfen Aufschlag der Tonnen bei ihrer Entleerung.
Sobald er weiterfährt, klingt der Wagen wieder wie ein Flugzeug;
Ein Flugzeug bremst jedoch zuvor nicht quietschend
Seine Besatzung ruft sich nicht kehlig etwas zu
Und es schlägt auch nichts dumpf auf, oder sollte zumindest.
Allein der sich entfernende Müllwagen, ich muss das wiederholen
Unterscheidet sich nicht mehr von einem Flugzeug.
Ich bin zu dieser Uhrzeit noch nicht so richtig wach, aber
Selbst im Halbschlaf weiß ich, was weggebracht wird
Und wohin die Reise geht. Und ich
Glaube auch zu wissen, als ich erneut ein Flugzeug höre
Was das Flugzeug wegbringt
Und wohin die Reise geht.
Les deux sources de la morale et de la religion
Dernièrement, un bruit me réveille tôt le matin.
Comme c’est l’été, la fenêtre reste ouverte, et il s’agit
Toujours du même bruit, mais venant de deux sources différentes :
Soit ce sont les avions, soit c’est le ramassage des poubelles.
Le ramassage, je ne le reconnais pas tout de suite
C’est seulement par les freins qui crissent
Les appels gutturaux des éboueurs
Et le claquement sourd des containers qu’on vide qu’il se trahit.
Dès qu’il se remet en marche, le camion re-sonne comme un avion.
Or, un avion, auparavant, n’aurait pas eu les freins qui crissent
Son personnel ne se serait pas fait des appels gutturaux
Et il n’y aurait pas eu de claquement sourd, du moins il ne faudrait pas.
Seul le camion qui s’éloigne – redisons-le –
Ne se distingue plus d’un avion.
Je ne suis pas encore bien réveillé à cette heure-ci, mais
Même en demi-sommeil je sais ce qu’on enlève
Et où il va, le voyage. Et lorsque
J’entends à nouveau un avion, je pense
Pareillement savoir ce qu’il enlève
Et où il va, le voyage.
Dernièrement, un bruit me réveille tôt le matin.
Comme c’est l’été, la fenêtre reste ouverte, et il s’agit
Toujours du même bruit, mais venant de deux sources différentes :
Soit ce sont les avions, soit c’est le ramassage des poubelles.
Le ramassage, je ne le reconnais pas tout de suite
C’est seulement par les freins qui crissent
Les appels gutturaux des éboueurs
Et le claquement sourd des containers qu’on vide qu’il se trahit.
Dès qu’il se remet en marche, le camion re-sonne comme un avion.
Or, un avion, auparavant, n’aurait pas eu les freins qui crissent
Son personnel ne se serait pas fait des appels gutturaux
Et il n’y aurait pas eu de claquement sourd, du moins il ne faudrait pas.
Seul le camion qui s’éloigne – redisons-le –
Ne se distingue plus d’un avion.
Je ne suis pas encore bien réveillé à cette heure-ci, mais
Même en demi-sommeil je sais ce qu’on enlève
Et où il va, le voyage. Et lorsque
J’entends à nouveau un avion, je pense
Pareillement savoir ce qu’il enlève
Et où il va, le voyage.
16 Août 2012