Un vieux se branle devant une jeune. La jeune s’en offusque : un jeune qui se branle, passe encore, mais s’est-il regardé, lui ? Qu’est-ce qu’il veut ? Il est fou, ce vieux.
Justement, qu’est-ce qu’elle veut, la jeune ? Qu’il se branle devant une vieille ? Il n’est pas fou, ce vieux.
Ce sont là les effets de l’évidence. Qui ressemble toujours à la bonne littérature, et à la bonne éducation : on ne sait à qui elle est censée ouvrir les yeux – aux vieux face à la jeunesse ou à la jeunesse face aux vieux.
Ce sont en tout cas les vieux qui – même lorsqu’ils s’en soucient d’un peu trop près – forment les jeunes, et les jeunes qui donnent aux vieux matière à réflexion.
Et la voilà dans son élément, la jeune ; car elle finit tout de même par lui faire une réflexion, à ce vieux porc. Mais, hélas, une réflexion de jeune qui ne l’atteint guère, excité comme il est.
Elle a beau s’agacer, la jeunesse, il s’en branle, le vieux. Elle ne lui fera jamais autant d’effet que les chicaneries de sa vieille. Faut du temps pour devenir efficace.
31 Janvier 2013
lundi 9 septembre 2013
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