Je déjeunais en brasserie, en pleine baie
Tout près du monde et celui-ci tout près de moi
Les yeux des gens parfois attirés par ma viande
Et moi, les levant pour des chairs rasant la vitre
Parfois pas moins tentantes que mon rond de gîte.
Des yeux donc tombaient en marchant sur un bon plat
Et d’autres yeux suivaient, en mâchant, des rondeurs
Vernies d’être passées si près de ma fourchette.
Vitrine à deux côtés, on aurait pu penser
Qu’il se nourrit, le monde, en brassant les idées.
Lorsque je suis sorti, me mêlant aux passants
Ce monde-là ne m’intéressait plus autant.
Ai-je besoin d’un présentoir pour apprécier ?
J’étais rassasié par un bout de bidoche –
Belles sont les idées, aussi belles que fausses.
21 Janvier 2014
mardi 21 janvier 2014
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