Hätte ich meinen Kopf jedoch nur ein ganz klein wenig nach rechts gedreht, wäre sofort ein Fenster gekommen und mein Blick hätte durchaus zum Horizont schweifen können. Mir hätte sich ein wunderbares Panorama geboten, mit ungetrübter Sicht auf die Unendlichkeit.
Keinen Röntgenblick erlernen, sondern nur leicht den Kopf wenden – das lehren einen die Gesetze der Logik. Eine Antwort auf berechtigte Fragen ist das allerdings nicht. Deshalb saß ich in diesem Sessel und sinnierte. Mit Scheuklappen, wenn man so möchte, aber doch auch nicht zum Augentraining.
Les lois de la logique
J’étais assis dans un fauteuil en train de réfléchir, le regard tourné vers l’intérieur, car si j’avais regardé droit devant moi, une bibliothèque presque noire m’aurait barré la vue. Si j’avais pu voir à travers cette bibliothèque, il y aurait eu un mur. Et derrière le mur, une autre pièce, et derrière celle-là encore une suite de pièces. Puis, d’autres maisons, et seulement loin après, enfin du paysage. Mais là encore je n’aurais pas pu voir l’horizon, toujours caché par pas mal de choses. D’abord de simples collines boisées, ensuite de véritables montagnes. Et ce jeu de frustrations aurait continué, probablement jusqu’en Sibérie.
Mais si j’avais tourné la tête rien qu’un tout petit peu vers la droite, j’aurais eu tout de suite une fenêtre avec vue en effet jusqu’à l’horizon. M’aurait été offert un panorama magnifique, donnant sur l’éternité.
Ne pas s’obstiner à vouloir percer les obstacles du regard, mais seulement tourner la tête un petit peu, voilà ce que nous demande la logique. Mais cela ne fournit pas une réponse aux questions justifiées. C’est pourquoi j’étais là, dans ce fauteuil, en train de réfléchir. Avec des œillères, si l’on veut, mais pas non plus pour m’entraîner les yeux.
9 Janvier 2014, trad. 10 Juin 2014
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