Foyer des travailleurs maliens, un samedi d’octobre
Inhabituellement ensoleillé. Quelque peu à l’écart de la foule
Quatre messieurs d’un certain âge –
Élancés, en grand boubou, rouge, or
Noir et blanc, aux belles toques assorties, dans les mains
Des cannes cloutées d’argent – posément en discussion.
Les croisant, je suis touché par la grandeur de l’Afrique
Et je me dis qu’à quelques frais il est possible
D’être reconnu comme ce qu’on est.
Mais ce type ébouriffé et en loques
Que j’y rencontre été comme hiver, matin et soir
Avec ses colliers rouillés –
Ses bâtons, ses ballots, son fatras limite ordure
Et son air dérangé, son mutisme, son immobilisme
Puis, oui, son ubiquité sur tous les bancs publics du coin –
C’est quand même autre chose, lui, et je me dis
Qu’avec un peu de magie il est en effet possible
D’être reconnu comme ce qu’on est.
21 Octobre 2014
mardi 21 octobre 2014
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