mardi 17 février 2015

Critique de film

Vu un film dans lequel les beautés étaient facilement nues.
J’ai d’abord pensé que c’était pour draguer le public
Mais après réflexion, je me demande.

Pourquoi ces retours faciles
Lorsqu’il s’agit de donner un sens précis
À une chose qui a le don de les émoustiller tous ?

Galvaudée, la nudité n’est plus normale, et pourtant.
Rien de plus naturel – le cinéaste n’est pas le seul à le dire –
Que la facilité. La facilité c’est la nature.

Ne pèle-t-on pas tel légume, de nature peu vêtu
Avant de le passer à la casserole, avant
Qu’il ne soit cuit pour de bon ?

Peu à l’aise avec les acquis
L’homme, lui, a toujours besoin de nouveau –
De ces justifications répétées à l’infini.

Couchés ensemble, ce qui déjà n’est pas mal
L’un a tiré sur la couverture
Et l’autre, du coup, s’est retrouvé de nouveau à poil.

Voilà, par exemple, une scène de cinéma.
Facile parce que tout n’est que couverture dans
Le rapport de force naturel.

Avant, on quittait les beautés
Avant, laissant le spectateur inconscient
Du combat à jamais indécis entre corps et couvertures.

Il y avait certes bien plus d’élégance dans les toiles ;
Néanmoins, à quoi bon camoufler
Avenir et attirance du vide ?

11 Février 2015

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