[Quelqu’un qui est entouré de livres et n’arrive pas à faire éditer les siens a nécessairement un rapport différent avec ses livres que quelqu’un qui en est entouré tout en réussissant à publier ses propres salades. Nécessairement, le respect du livre en souffre. Celui qui n’arrive pas à publier respecte les livres publiés pas davantage, mais un peu moins. Il est comme un homme qui, rejeté par les femmes, les respecte un peu moins, tout de même. Non qu’il les méprise carrément comme le font pas mal de dragueurs, mais il ne leur pardonne pas tout à fait, les trouvant guère lucides. Or, ce n’est pas la faute aux livres publiés si lui, il n’arrive pas à publier, c’est la faute au monde éditorial. Serait-ce la faute aux parents des femmes si tel homme manque de succès auprès d’elles ? Le dragueur et l’auteur à succès savent comment s’y prendre ; chez eux, le mépris est souvent une part substantielle du savoir-faire, ils méprisent et respectent profondément les lois du marché, les belles femmes et les livres à succès, et je trouve ma propre position bien plus équilibrée. Je ne méprise aucun livre, je ne respecte pas les lois du marché, mais connais quand même les limites des bouquins, limitations cachées aux autres qui font que je n’arrive point à y mêler les miens.]
I knew a very timid man, he died
Of this odd shyness, couldn’t
Look no woman in the face
Before she’d turned a crone in his poor eyes.
As he grew older, even hoary hags
Became too pretty for eye contact but
He learned to pay for a man’s needs
And wound up sponsoring a whore he trusted in.
I do not think he had to meet the eyes
Of this fair whore in order to connect and bond
For we all understand blind love
Is harlots’ utmost inner skill.
He once told me no real girl was beautiful
Enough and that he easily could fall
In love with movie stars but never
With one of those available on earth.
I knew some girls on earth who liked the bloke
But most of them themselves were shyness-stricken
And others found, alas, no way to engage
With one unfit to contact through the eye...
It was of no avail that he wore contact lenses
Being even too shy for sporting glasses.
After his death, I stumbled over a photo of his mother;
Are you amazed if I call her good-looking?
He died of shyness, there’s no other word for it.
A maiden man despite his whore-house trips.
Had he been born female, I’m sure he would
Have made a perfect wife to any gentleman.
March 30, 2017 – In Mem. E. P.
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