Désormais, je m’endors la nuit tout seul
Le drap tiré sur moi tel un linceul.
Ce lit est devenu ma tombe à moi
Ressemblant à la tienne dans le froid.
J’ai bien du mal à savoir si je souffre
Du vide ou de ton souvenir béant
Craignant l’oubli, ou désireux du gouffre
Qui, devant moi, m’attire en ton néant.
Je ne prie plus les dieux, mais les déesses
Et fussent-elles sourdes à l’écoute ;
Car même si, elles aussi, s’en foutent
Tournant le dos aux cris de ma détresse
Dans leurs chitons qu’ami Zéphyr froufroute
Elles me font revoir tes belles fesses.
C’est qu’il ne reste pour me consoler
Que le reflet frivole d’un mirage
Image de ton déchirant courage
Des derniers jours du court bonheur volé.
20 Décembre 2020
lundi 21 décembre 2020
En attendant la yahrzeit
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire