i.
Les choses inutiles que je garde
Ne sont pas superflues, car elles
Calfeutrent mon âme, rembourrent
Celle qui sinon serait exposée aux
Mauvais coups comme l’est le corps.
Mais à l’instar de toute armure
Elles m’étouffent aussi
Elles restreignent aussi ma vue.
Je ne sais plus comment m’habiller
Pour être paré au combat.
ii.
Une bougie
T’évoque bien plus sûrement, et bien plus profondément
Qu’une photo.
Son secours reste maigre.
iii.
Aucune douceur.
Rien de plus long que le temps volé :
Ils s’étire sans grâce.
Je dors seul, et maintenant à l’ombre d’un escalier.
Illimité dans la durée, le deuil devient
Une matière qui me recouvre de ses bulles
Qui n’est pas blindage, et pas même protection
Mais m’isole
En un exil sans bienveillance
Comme le ferait une mer septentrionale, constamment démontée.
21 Novembre & 3 Décembre 2021
vendredi 3 décembre 2021
Qinoth
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