lundi 3 novembre 2014

Vom Hörensagen

In der Dunkelheit übernimmt das Ohr
Und eine Welt ersteht neu, die
Im Licht schon längst verblichen war.

Welche Signale aus dem schwarzen Universum?
Fernes Stimmengewirr, des Öftern mündend in Gelächter
Dringt heran zu dem verbannten Kind
Als ob die Großen sich unten vergnügten

Ja, als herrsche nicht überall Nacht
Und eines nur ausgeschlossen sei vom schönen Fest –
Wo doch das Nachtreich keine Grenzpfähle kennt
Und Finsternis alles verhüllt um zu sein.

Was herschallt aus der Welt, ist nicht die Welt
Es sind heftigere Wünsche
Solche vom Hörensagen, früh, noch uneingezäunt, keine
Wie verschwommen auch immer erschaute Vision

Weil schließlich überall Nacht ist
Wenn das lauschende Ohr übernimmt.


De l’ouï-dire

Dans le noir, c’est l’oreille qui prend le relais
Et un monde renaît qui
Dans la lumière depuis longtemps s’était fané.

Quels signaux émet l’univers sombre ?
Un lacis de voix lointaines, souvent éclatées en rires
Montant vers l’enfant relégué
Comme si les grands s’amusaient en bas.

Oui, comme s’il ne faisait pas nuit partout
Et qu’on était seulement exclu de la belle fête
Alors que l’empire nocturne ignore poteaux ou bornes
Parce que les ténèbres voilent tout pour exister.

Ce qui résonne du monde n’est pas le monde
Ce sont désirs plus violents
Ceux de l’ouï-dire, primitifs, pas encore clôturés
Point de vision entr’aperçue dans le brouillard

Puisque la nuit est partout
Lorsqu’à l’affût l’oreille prend le relais.


31 Octobre 2014

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