i.
[Die
Hauptrollen des einen Lebens sind nun einmal die Nebenrollen des
anderen. Es kommt auf den Blickwinkel an: steht das Herrenhaus im
Mittelpunkt oder das des Gesindes.]
Le rocher, sauf accident
majeur, ne bouge pas
Et la mer, si elle s’agite
un instant
Finira de nouveau étale.
C’est toujours un
simplet
Qui se prendra pour le
Sauveur
Et allumera la flamme,
dite éternelle.
Le désordre, engendré
par la méprise
N’atteindra ni rocher ni
mer, le royaume de la flamme
N’est pas de ce
monde-là, il est du nôtre. Le simplet est du nôtre.
Il est bien qu’il y ait
des limites entre les éléments
Des séparations infranchissables
Même pour le vent
Qui soufflera sur la
flamme éternelle
Avant que les eaux ne
l’éteignent.
Le rocher, lui, ne bougera
pas.
ii.
[Ja, die
einen sagen nicht, was sie denken, und die anderen denken nicht, was
sie sagen, ob nun Herr oder Gesinde. Vielleicht sagt der Herr zum
Gesinde, was er denkt, und das Gesinde zu anderem Gesinde, vielleicht
sogar der Herr zu anderem Herrn, doch sicherlich nicht das Gesinde
zum Herrn.]
Dérangées, les
chauves-souris s’envolent.
Tout d’un coup, le ciel
se noircit en théâtre de
Dérangement. Puis, comme
toujours, ça s’arrange.
On peut préférer le
calme éternel aux brusques
Affolements qui
l’assombrissent
Mais la nature est
indécise.
Fois après fois,
l’appréhension s’oppose au calme
Car, vue de près, la
nature est petite et
Ses limites la séparent
du grand
Qui n’a ni peur
Ni besoin de simplets
Imitateurs de
chauves-souris.
Grandeur ressemble en cela
à la grotte
De nature sombre d’où
ça s’est barré au grand large
Brusquement
affolé, supposons-nous, par l’apparition d’ombres.
iii.
[In
einer Welt, in der jeder weiß, dass er einen Blickwinkel hat, darf
auch jeder wissen, was sein Stand ist und wann sein Standpunkt gilt,
aber da, wo keiner weiß, dass er ja nur so seinen Blickwinkel hat,
ist auch das Wissen um die Stände verloren gegangen; da lügt man
sich lieber gemeinsam in die Tasche und faselt etwas von Demokratie.]
Tant de raisons
d’espérer !
Espère parce que tous
espèrent
Espère parce que personne
n’espère
Espère parce que
quelqu’un espère, ou
En espérant que quelqu’un
espère
Ou espère pouvoir
espérer.
Le rocher, lui, ne bougera
pas.
Raison de plus d’espérer
Ou de désespérer ?
Il y a bien de ces seuils
entre les éléments
Seulement ils sont sans
efficacité
À la recherche d’une
vérité.
C’est que l’essaim
réagit
Au semblable, pas au
dissemblable.
Réagir au dissemblable
serait le grand art.
13 Juillet 2016
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire