En passant devant la glace
Furtivement comme un soupçon de moi enfant
Oui, ma bouille d’enfant
Sous la touffe de moi enfant, l’épi inclus.
Cette glace, plate et oublieuse en apparence
Mais qui m’a connu petit
Aurait-elle conservé des empreintes
Pour les sortir le moment voulu ?
Je vérifie et voilà de nouveau moi
Comme je suis en ce moment.
Déception rassurante.
L’acier aiguise l’acier
Et la réflexion, la réflexion :
Étais-je autrefois plus intensément moi-même ?
Le suis-je maintenant moins, ou de façon moins durable ?
L’impression, trop fugace, ne permet pas d’en juger
L’image qui reste étant celle du présent.
Elle se refuse à toute comparaison dans le calme
Cette glace, trop lisse pour qu’on la mette au pied du mur.
« Non, non, je n’ai rien dit ! » affirme celle
Qui n’est pas un témoin fiable.
Impossible de coincer ce qui est
Autrement que par d’autres présences.
Impossible également d’être frappé par autre chose
Que ce qui n’est plus.
23 Juillet 2016
dimanche 24 juillet 2016
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