[Dans
la pénombre, la couette, rabattue, malicieuse peut-être, découvre
une ligne de chair : dos-fesses-jambes. Entre couette et drap –
qui forment des lèvres – ça se présente, dirait-on, comme
l’entrée dans une bouche.
D’autres,
bien sûr, compareraient plutôt à une espèce de sandwich.
D’autres
encore, j’en connais, d’humeur mystique, pour qui l’âme est un
bernard-l’hermite à la recherche de sa coquille, supposeraient la
chair en question animée par une âme qui l’aurait donc choisie
pour coquille – la chair, non pas la couette. Et
pourquoi, précisément, celle-là ? Parce qu’elle a dû lui sauter à l’œil, ça se comprend. Reste le mystère par où
cette âme a pu entrer.
Pour
une fois pas de doute : par le cul. Qui en a encore les joues
toutes pleines, on aime bien ça. Jolie coquille dans laquelle l’âme
a pénétré par le cul. Et pas uniquement l’âme. D’autres
nourritures, terrestres, ont suivi. Sans y demeurer outre mesure. En
ce sens-là, l’âme est simplement la plus téméraire – une
fidélité à toute épreuve qui ne s’offusque même pas si des invités surprise la poussent un tantinet en avant.
Ceux
qui penseraient juste à un corps pris en sandwich seraient alors un
peu embêtés : faut décider, après tout, si ça bouffe
ou veut être bouffé. Quant à moi, vu le contexte, mon opinion est
faite.]
Gerahmt und unter Glas gepackt.
Betrachte ich den Rückenakt
Ist er jetzt nicht mehr ganz so nackt.
Dort spiegelt sich nun mein Gesicht
Und kleidet, was bekleidet nicht
Gewesen, und versinnbildlicht
Mit mir den Zweck der Rückansicht.
Es ist schon recht, dass jetzt das Bild
Mein bloßes Abbild fast verhüllt:
Die Lust nach Nacktheit ist gestillt
Doch auch der Nacktheit Wunsch erfüllt.
31. Juli 2016
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