Ma bibliothèque, assez substantielle, contient pas mal de livres que je n’ouvre presque jamais, et si je le fais, c’est pour les refermer quasiment aussitôt. Ce sont notamment des œuvres d’illustres poètes trop survoltés à mon goût, parfois morts jeunes, d’excitation. Je me dis que peut-être un jour me parleront-ils, on ne sait jamais, ils cesseront peut-être de m’agacer, et je leur pardonnerai leur grandiloquence agitée, leur vanité, leur égocentrisme, leur jeunesse en somme. On devient plus indulgent avec l’âge, des portes s’ouvrent, même sur les gigotements de l’emphase. En même temps, je crains qu’il ne soit trop tard. C’était surtout toi qui me poussais à être généreux envers le flot de paroles qui caractérise l’immaturité. Pourtant, tu étais comme moi, tu avais à cœur d’être sobre et réfléchie en ce qui concernait toi-même. Mais tu avais les réflexes, ou plutôt dons, d’une mère.
Beauty that doesn’t serve any purpose
Is unpleasant to the learned eye
She cloys the mind.
Few have enough purpose in beauty
To satisfy both the learned and the unlearned
But they do shine wherever they set foot on this earth.
By chance, vacuous glitter comes blinded
By her own dazzling might
A scanty skill.
Miserable and ashamed
She would curl up and die, but so
She may keep delighting the happily ill-educated.
Confiding eyes are easy prey:
The plain view of you
Has honed mine.
August 9, 2022
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire