mercredi 24 août 2022

Vom geneigten Ohr

Ça prend facilement le temps d’une vie de parvenir à amener quelques braves à bien vouloir prêter un minimum d’attention aux élucubrations du contemporain. Je paraphrase là le bon docteur Williams, poète moderniste à ses heures. Mais c’est valable partout. Quasiment rien de ce que je me permets d’élucubrer est compris. Et pourtant ce sont le plus souvent de pures évidences, il me semble. Celle qui les avait pigées sans faute a dû s’en aller, et s’il n’y avait qu’une en fin de compte, c’était elle. Trop longtemps, je ne savais pas qu’il fallait tant d’abnégation pour porter ne serait-ce qu’une once de réel intérêt aux dires du prochain, écartant violemment l’idée que pour jouir de ce privilège, il fallait d’abord se faire aimer.

Hab den ganzen Tag verschlafen
Hab die ganze Nacht verträumt –
Hab ich etwa was versäumt?

Will mich selbst doch nicht betrügen:
Seh mich doch im Loch schon liegen
Zugescharrt und weggeräumt.

Hab doch noch das Häuflein Erde
Das mich zudeckt wie ein Freund
Der es immer gut gemeint

Ohne mir groß zuzuhören
Oder mich auch nur zu stören
Hab ich Tränen nachgeweint.

22. August 2022

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