vendredi 15 mars 2013

Leichte und schwere

Die leichten Dinge und die schweren.
Die großen, fernen, leichten, und die kleinen, nahen, schweren, die einen dort oben am Himmel, die anderen bedrückend in der dunklen Stube, dort, wo man mit seinesgleichen verwachsen ist.

Eine Wolke, die für einen kurzen Augenblick aussah wie ein großer Fuß, kam vorbei.
Sehr groß, aber auch sehr leichtfüßig, das muss man schon sagen. Man hatte keine Angst, von diesem riesigen Fuß am Himmel zerquetscht zu werden. Es ist beruhigend, wenn Füße über einem versichern, schön weit oben zu bleiben.

Aber was sollen überhaupt Füße, wenn eines fliegen kann wie eine Wolke? Oder aber unrettbar der Enge verwachsen ist?

So nahe ich mir auch bin: Ich zum Beispiel entferne mich immer weiter von meinen Füßen. Vor noch nicht allzu langer Zeit waren sie mir fast so nahe wie meine Hände; jetzt ist es eine richtige Reise, bis ich zu ihnen gelange, und diese Reise wird immer länger und beschwerlicher.
So verschwindet das Gefängnis, entfernt sich der enge Körper – allmählich, stückweise, wolkenartig – bis er irgendwann einmal unerreichbar geworden ist, man hat ihn schon verloren, bevor man ihn hinter sich hat. Zum Ausgleich spürt man ihn immer deutlicher.

Ganz im Gegensatz zu den fliehenden Wolken. Sehr beruhigend. Der Körper ist wie einer, der, weil er in immer größere Fernen entschwindet, immer lauter schreien muss, damit man ihn noch vernimmt. Riesigen, leichtfüßigen, absolut stillen Himmelsschiffen entgegen, die bald so nahe oder so fern sind wie die nächste Tür.


Légères et lourdes

Les choses légères et les choses lourdes.
Les grandes, lointaines, légères, et les petites, proches, lourdes, les unes là-haut au ciel, les autres, pesantes, dans la chambre sombre, là où l’on s’est enraciné avec ses pairs.

Passait un nuage qui pour un petit moment ressemblait à un grand pied.
Très grand, mais également très léger, il faut bien le dire. On n’avait pas peur d’être écrasé par cet énorme pied dans le ciel. On est calme lorsque les pieds au-dessus de notre tête nous assurent de rester gentiment tout en haut.

Mais à quoi bon des pieds lorsque quelqu’un sait voler comme un nuage ? Ou lorsqu’on est définitivement prisonnier de l’étroitesse ?

Aussi proche que je sois de moi-même : moi, par exemple, mes pieds s’éloignent de plus en plus de moi. Il n’y a pas si longtemps, ils m’étaient presque aussi proches que mes mains ; désormais c’est un véritable voyage pour aller jusqu’à eux, et ce voyage devient de plus en plus long et pénible.
Ainsi, la prison disparaît, le corps étroit s’éloignant – peu à peu, morceau par morceau, à la manière des nuages – jusqu’à devenir un jour inatteignable, on l’a déjà perdu avant de l’avoir derrière soi. En revanche, on le sent de plus en plus nettement.

Tout au contraire des nuages fuyants. Cela rassure. Le corps est comme quelqu’un qui, au fur et à mesure qu’il s’éloigne, crie plus fort pour qu’on puisse encore l’entendre. Se rapprochant des gigantesques vaisseaux du ciel aux pieds légers et absolument muets, qui seront bientôt aussi proches ou aussi lointains que la prochaine sortie.

12 Mars 2013

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