Ne
possédant ni jardin, ni terrasse, ni balcon, et habitant cette très
grande ville surtout chiche en espaces verts, je me trouve rarement
face au ciel. En dessous du ciel, toujours, mais face au ciel,
quasiment jamais. Hier dans l’après-midi, j’ai quand même fait
un effort et réussi à me réserver, loin de ma tanière, un petit
bout de verdure inoccupé où j’ai pu m’allonger à ma guise.
Alors, j’ai enfin eu les cimes des arbres et le ciel face à moi.
Il y a des gens qui peuvent l’avoir dès qu’ils le souhaitent,
mais pour moi c’est un luxe. J’en profite donc tant que je peux.
Se trouver rarement face au ciel n’agrandit pas le ciel, mais le
temps. C’est en tout cas l’impression que la situation m’a
donnée. De là à penser que dans l’espace-temps le temps est
l’unique
variable, n’est qu’un petit pas que j’ai allègrement franchi,
moi, sur mon petit bout de verdure, occupé par rien d’autre que
mon insignifiante personne étendue. Leurs jardins, leurs terrasses
et balcons, et leurs transats de tous les jours, je les leur laisse.
Moi, c’est la rareté qui m’élève, la rareté en tout ;
le seul ciel ne suffit pas en l’occurrence.
To stretch out opposite the skies
For benediction wasn’t craving
Nor yearning after cheap advice.
I’d wished to feel the face of something
Subdued by all the void of it
And that flat spot I lay on yawning
Was basically one opposite.
Yeah, skies are poised to impregnate
The grassy counterpart they vault
But I, sprawled between mate and mate
Wist neither drouth nor thunderbolt.
No lightning sowing deathless seed
No want to soak and have it entered –
Just me, and peaceful patch of mead
Body and soul together, centered.
June 13, 2016
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