Couronne, chapeau de magicien, auréole...
Ça ne peut pas tout bêtement s’arrêter comme ça
Avec ces quelques cheveux en duvet et rien d’autre
Ayant commencé si bien, si bas, les pieds dans la fange
S’élevant alors en dignité jusqu’ à ma belle tête
Puis plus rien – ce n’est pas naturel, ça.
Oh, je pourrais mettre mon vieux bonnet d’âne
Mais ça m’avancerait à quoi ?
On ne se caractérise pas soi-même
L’ennoblissement doit venir d’en haut.
La tête socle d’un achèvement lumineux
Et pas fin en soi, vulgaire, obscure –
À qui le dis-je ?
Si elle s’arrête tout à coup
Sur rien de particulier, haut portée, cette tête
Porte son accusation muette contre le ciel
Qui ne lui a rien trouvé de mieux
Que de proposer d’en être lui-même
Comme ça, l’extension à juste titre attendue :
Sa couronne, son chapeau de magicien, son auréole...
Moi, me grattant le crâne
Je le sens déplumé sous le soleil.
Où es-tu donc, phénomène climatique
En mesure de me constituer un fier panache ?
C’est bien beau un Olympe fichu tel un coin dans le ciel
Il est bien beau l’impératif catégorique ; or
Quelle désolation là-haut où je finis !
28 Août 2017
Arole de 11 cm, poussant à 2765 m d'altitude © Urs-Beat Brändli / WSL
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