lundi 10 septembre 2018

Notes Around “Thursday”

Man kann von Zukünftigem träumen und von Vergangenem. Und sogar von Gegenwärtigem. Die Träume von Gegenwärtigem sind die trügerischsten. Ein jeder, der sie träumt, versteht mich.

Zeitreisen gehen in Ordnung, doch wenn sogar die Gegenwart nicht mehr stimmt, wird es kritisch: Ich bin Atem, ich streiche über den anderen Körper und es erregt mich selbst. Lässt den anderen Körper kalt und berührt mich nur selbst. Ist so das Streicheln gedacht? Nein, aber das Träumen. Dennoch kein eitlerer Vorsatz, als je damit aufzuhören.

Le voyage est fait pour être ensemble, on embarque
Entouré, curieux du trajet, émoustillé même ;
Le finir seul est une idée exécrable
Et néanmoins la règle.

Si je m’y projette, maintenant
Je ne ressens plus rien, je ne vois plus rien
Je suis planté là comme un con, sans vie intérieure
Privé de la joie de toujours pouvoir parler à la bonne personne.

Et pire, il paraît
Que je suis toujours chez moi
Là où on m’a oublié, sur ce quai d’une gare en plein
Désert Mojave où je ne reconnais rien sauf les virevoltants du
____________________________________________rien.

Terminé seul, le voyage n’a jamais eu lieu, on dirait :
Cette gare de Western est mon chez-moi
Avec mes livres et photos, bibelots
Ramassés, riens enfin inutiles.

Et une seule pensée, à peine consolante
Que c’est le voyage de tous.

[On peut rêver de l’avenir et du passé. Et même du présent. Les rêves du présent sont les plus chimériques. Celui qui les rêve me comprend.

Pas d’objection contre les voyages dans le temps, mais lorsque jusqu’au présent nous ment, la merde commence : Je suis haleine, je souffle sur le corps de l’autre et ça ne fait que m’exciter moi-même. Cet autre corps reste froid et ça ne touche que moi. C’est ça l’idée derrière quand on caresse ? Non, mais quand on rêve. Pourtant, il n’y a pas de résolution plus vaine que d’en finir un jour.]

8 Septembre 2018

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