dimanche 2 septembre 2018

On Love Poems


1. Why so upset

Why so upset?
Oh, fatal comeuppance:
All limbs wide spread
And, good God, no clap hands!

Why so worked up about
Being yourself you wonder.
You’re not alone, a crowd
Of deadbeats pins asunder.

Spread without conviction
No plum thing shown.
They want sex, no depiction
Of scarabs’ doubt, supineness-prone.


2. Karl’s Poetry

Ich kenne eine Dame, die eine Großfürstin kennt – wir kennen hier alle Großfürstinnen oder zumindest Damen, die welche kennen – und diese Dame erzählt mir immer von ihr. Wie großfürstlich sie sich doch benimmt, obwohl es die Lebensumstände eigentlich nicht zulassen. Falls ich recht verstanden habe, bewohnt diese Großfürstin nämlich den Großfürstinnenflügel eines Sozialbaus, meiner Dame gerade gegenüberliegend. Auch das ist in unseren Breiten nicht selten.
Es scheint Großfürstinnen schwer zu fallen, sich nicht großfürstlich zu verhalten, selbst wenn es im Grunde nicht mehr geht, sie haben es im blauen Blut, sind offensichtlich von den Umständen kaum erziehbar. Der Sozialbau hat sich danach zu richten und tut es anscheinend auch. Kleine Leute können sich dem ehrfurchtgebietenden Gebaren angeborener Durchlaucht nicht entziehen, deren Autorität ist eine zu natürliche, keine gerade mal so angelernte wie beim Aufsteiger, der es zum Beispiel nur noch nicht auf den freien Wohnungsmarkt geschafft hat. Es braucht vermutlich mehrere Generationen Sozialbau bis solcher Adel verblasst. Leider hat die meiner Bekannten bekannte Großfürstin keine Kinder, es kann mithin nichts verblassen. Es ist schade, einen derartigen Prozess nicht verfolgen zu können, es muss sehr lehrreich sein, das Verblassen von Großfürstlichkeit mitzuerleben. Meist haben wir es mit dem Gegenteil zu tun und das ist eher bestürzend. Ich stelle mir vor, wie nach mehreren Generationen nichts als eine gewisse Art des Abwinkens übrigbleibt, ein Abwinken ohnegleichen, das Jahrhunderte unangefochtener Herrschaft und Größe zum krönenden Abschluss bringt. Ich würde auch gerne so abwinken können, doch bei mir schlägt unweigerlich das Ressentiment durch. Echte Großfürstinnen wissen gar nicht, was das sein könnte.

Young Karl wrote love songs and I’ve learned
That they’ve been published. Haven’t read them
Nevertheless, I can imagine
How they would ring to ears concerned.

If they weren’t blatantly conomic:
True want has always had this reeling;
No man I guess can hide his feeling
Commerce and love aren’t antinomic.

I know it would be trite to expect
Politics everywhere in Marx.
Suffice it to assume love sparks
To help mankind with growing erect.

[Je connais une dame qui connaît une grande-duchesse – ici, nous connaissons tous des grandes-duchesses ou des dames qui en connaissent – et cette dame me parle toujours d’elle. Notamment, comme elle se comporte en grande-duchesse malgré les circonstances qui, à dire vrai, ne le permettent pas. C’est que je crois avoir compris que la grande-duchesse en question habite l’aile grande-duchessière d’un HLM, juste en face de mon amie. Cela aussi n’est point rare sous nos latitudes.
Il semblerait que des grandes-duchesses ont du mal à ne pas agir à la grande-ducale, même si, en réalité, ce n’est plus possible ; elles ont ça dans le sang bleu, elles ne sont pas ré-éducables par de simples circonstances. Le HLM doit s’y conformer et, apparemment, il le fait. Les petites gens n’arrivent pas à se soustraire à l’imposante emprise d’une altesse née, son autorité est par trop naturelle, elle n’est pas bêtement apprise comme chez le parvenu qui, par exemple, n’est tout juste pas encore parvenu à intégrer le parc privé. Il faut probablement plusieurs générations en HLM avant qu’une telle noblesse ne s’estompe. Par malchance, la grande-duchesse connue par mon amie n’a pas d’enfants, partant il n’y a rien à s’estomper. Il est bien dommage de ne pas pouvoir assister à un tel processus, il doit être très instructif d’observer de quelle façon la grande-ducalité s’en va. Le plupart du temps, nous avons affaire à son contraire et c’est plutôt consternant. Je m’imagine alors qu’après plusieurs générations il n’en reste que certain petit geste résigné de la main, expression de résignation indépassable, point d’orgue ô combien auguste de siècles de domination et grandeur incontestées. Moi aussi, j’aimerais savoir bouger ma main ainsi, mais chez moi, rien à faire, il y a toujours le ressentiment qui transparaît. Les véritables grandes-duchesses ne savent même pas ce que cela pourrait être.]


3. Von der Nützlichkeit des Biertrinken

Biertrinken ist doch nicht nützlich, was soll das denn?
Bier schmeckt, man kann Lust drauf haben, aber nützlich, Freunde
Ist es doch nicht, es in sich reinzukippen.
Für das Bier Geld auszugeben ist höchstens nützlich.
Nützt dem Brauer und dem Wirt, die
Haben ja auch ihre Kleinen am Hals und müssen was verdienen.
Doch damit ist der Nutzen schon erledigt.
Das einmal gekaufte Bier kannste ruhig wegschütten, hat
Sich dann schon amortisiert, trinken
Musst du es dann wirklich nicht mehr.
Damit die Presse nicht eingeht, musst du ja auch
Die Scheißzeitung nicht lesen, sobald du sie bezahlt hast.
Das Lesen ist ab dem Moment nur noch Zeitverschwendung.
Am Ende ist das sogar viel gesünder:
Nüchtern ins Bett und ungelesen. Hopp, ungetrunken
Gleich ins Klo und ungelesen in den Container (blau).
Zeitsparend, ohne Umweg. Früher ins Bett eben.
Viele behaupten, so würde man leicht hundert
Und ich halte mich auch fast daran. Fast. Prösterchen!
Bezahle für so vieles, das ich nicht brauche und nicht genieße.
Löhnen, löhnen und nix davon haben, genau, ihr Arschlöcher –
Und das alles aus reiner Liebe, reiner Liebe.
Pfui Teufel, wenn das nicht wenigstens jemand anderem was
____________________________________________bringt.
Nützlich am Biertrinken ist einzig und allein, dass man besoffen
Klarer drauf aufmerksam wird.
Hat immerhin noch einen gewissen Unterhaltungswert.


[De l’utilité de boire de la bière

Mais qu’est-ce que c’est xa ? Boire de la bière n’est pas utile, dis donc.
La bière a bon goût, elle fait peut-être envie, mais, camarades
La siffler n’est certainement pas utile.
Utile est seulement dépenser de l’argent pour elle.
Ça aide le brasseur ou le bistrotier ; eux aussi
Ils ont leurs petits sur le dos et doivent gagner leur croûte.
Tout de suite après, c’en est terminé de l’utilité.
Une fois achetée, la bière peut sans problème finir à l’égout
Économiquement, elle est amortie
Inutile de la boire en plus.
Pour que la presse ne crève pas, tu n’as pas non plus besoin
De le lire, le canard de merde que tu t’es acheté.
À partir de ce moment, toute lecture n’est que perte de temps.
En fin de compte, il est bien plus sain
D’aller au lit sans avoir bu ni lu. Et hop : non-bu
Dans les chiottes, et non-lu dans le conteneur (couvercle jaune).
Directement, sans détour. Tu te couches du coup plus tôt.
Beaucoup disent que de cette manière on devient facilement centenaire
Et moi, je m’y conforme presque. Presque. Santé !
Je paie pour tellement de trucs qui me servent à rien.
Casquer pour nib, eh, rien de rien, je connais, mes connards –
Et tout ça par pur amour, pur amour.
Bon diable, s’il n’y avait pas au moins quelqu’un d’autre pour en profiter.
La seule et unique utilité que je vois à la bière ingurgitée
C’est que, bourré, tu t’en rends compte plus clairement.
Alors au moins ça, un certain pouvoir divertissant.]

31 Août 2018

Aucun commentaire: