Was ich in den Balkonkasten gesät habe
Ist ein richtiger Baum geworden. Nimmt
Nun fast die gesamte Höhe des Fensters ein;
Bald ist der Dachvorsprung erreicht:
Dem Amaranten ist offenbar nicht klar
Wo er gewachsen ist.
Das ist kein Acker hier, es gibt doch kaum Erde
Unter der Wurzel. Merkt er das denn nicht?
Ich muss ihn nun jeden Abend gießen, so
Durstig ist er. Stört es ihn denn nicht
Dass er so von mir abhängt? Nur einen
Tag weg, und schon steht er schief
Mit gefährlich trockenen Blättern.
Wenn man von jemandem abhängt
Weil man kaum Erde unter den Wurzeln hat
Und als Zukunft nur einen Dachvorsprung, dann
Wächst man lieber nicht so gewaltig, dann
Bescheidet man sich, gerade, wenn man
Darauf angelegt ist, unter günstigeren
Umständen riesengroß zu werden.
Mensch, nimm dir ein Beispiel, Amarant
An dem Typen, der jeden Abend gießt!
29. August 2009
Amarante
Ce que j’ai semé dans la balconnière
Est devenu un vrai arbre, occupant entre-temps
Presque la totalité de la hauteur de la fenêtre ;
Bientôt, ça touchera à l’avancée du toit :
L’amarante ne semble pas avoir conscience
De l’endroit où elle a poussé.
Ce n’est pas un champ ici, il n’y a guère de terre
Sous la racine. Ne s’en rendrait-elle pas compte ?
Désormais, je dois l’arroser chaque soir, tellement
Elle a soif. N’est-elle donc pas le moins gênée
De dépendre entièrement de moi ? Une seule
Journée sans mes soins, et la voilà de travers
Les feuilles dangereusement sèches.
Si l’on dépend de quelqu’un
Parce qu’on n’a que peu de terre sous les racines
Et, pour avenir, rien qu’une avancée de toit, alors
On ne pousse pas comme une détraquée, alors
On reste modeste, particulièrement quand on a
Les dispositions pour devenir immense
Sous des conditions plus favorables.
Eh, l’amarante, prends plutôt en exemple
Le gars qui arrose chaque soir !
29 Août 2009
Ce que j’ai semé dans la balconnière
Est devenu un vrai arbre, occupant entre-temps
Presque la totalité de la hauteur de la fenêtre ;
Bientôt, ça touchera à l’avancée du toit :
L’amarante ne semble pas avoir conscience
De l’endroit où elle a poussé.
Ce n’est pas un champ ici, il n’y a guère de terre
Sous la racine. Ne s’en rendrait-elle pas compte ?
Désormais, je dois l’arroser chaque soir, tellement
Elle a soif. N’est-elle donc pas le moins gênée
De dépendre entièrement de moi ? Une seule
Journée sans mes soins, et la voilà de travers
Les feuilles dangereusement sèches.
Si l’on dépend de quelqu’un
Parce qu’on n’a que peu de terre sous les racines
Et, pour avenir, rien qu’une avancée de toit, alors
On ne pousse pas comme une détraquée, alors
On reste modeste, particulièrement quand on a
Les dispositions pour devenir immense
Sous des conditions plus favorables.
Eh, l’amarante, prends plutôt en exemple
Le gars qui arrose chaque soir !
29 Août 2009
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