vendredi 9 novembre 2018

Über Echte und Falsche

                                          und ihre Beziehungen untereinander

« Sagesse et classicisme français.
Je crois que ce pays est à peu près le seul au monde où l’on peut se faire un grand nom dans les lettres avec rien qu’une interminable succession de copulations putatives détaillées en langage cryptique. Rigoureusement rien d’autre, je te parle sérieux, et sur des milliers de pages, tu en ouvres une au hasard et tu tombes sur un « gros mot », notamment d’origine arabe, ou alors une gymnastique cochonne vue de trop près pour en être vraiment une et dysorthographiée de sorte qu’il te faut un appareil critique. À court terme, c’est « scandaleux », à moyen terme ça te procure de délicieux prix littéraires, à long terme je suppose qu’on oublie, à l’instar de l’amnésie infantile quant à la phase pipi-caca. Le phénomène me semble dû au fait que l’immense majorité des littérateurs du pays sont des gens beaucoup trop bien élevés pour ne pas s’étendre de façon un peu trop sage sur des choses un tantinet trop raisonnables, en style agrégé. Par la suite, ces personnes hélas un chouïa fades s’encanaillent en portant aux nues quelque prétendu extraterrestre dont le fonds de commerce est la masturbation sur papier vélin, ils se reconnaissent dans l’ennui. Résultat des courses : un néant genre intersidéral entre le normalien et le « scandaleux » – ou plutôt le normalien scandaleux, puisqu’on reste en vérité entre soi, quoi. Seulement, il faut être un authentique martien pour s’en rendre compte. D’une certaine manière, le microcosme littéraire français fait penser à la grande Amérique où l’on trouve si difficilement à se mettre sous la dent entre le Big Mac ketchup-moutarde et le sandwich organique aux graines de luzerne germées, ni l’un ni l’autre n’appartenant à la gastronomie proprement dite qui, elle, ne saurait s’épanouir qu’en ignorant les deux. »

i.

Ich kannte tapfere Indianer und auch welche
Die, schlauer als es das Indianertum
Erlaubt, von tapfern sungen als ob diese
Gar ihre Meister wären, tanzten drum herum

In unverdientem Federschmuck, wobei
Die tapfern, ich weiß auch nicht so genau
Warum, es mit sich machen ließen... ich
Würd auf solch schalen Ruhm verzichten. Howgh!

Macht es die Tapfern untapfrer, wenn sie
Sich hinten kraulen lassen von Eunuchen?
Die einen Krieger haben ihre Schwächen
Bei andern sollt mans besser nicht versuchen.

Egal. Versteht mich recht: Es geht nicht drum
Berdaschen* faulen Kraulens zu bezichtigen –
Auch sie gehören letztlich zur Prärie
Und kraulen wohl am Ende schon die richtigen.


* Neuerdings Two-Spirits, aber hier selbstverständlich im historischen Sinn.  


ii.

I knew some brave and gallant Sioux and some
Who slyer than allowed by prairies’ laws
Sung of the brave and gallant ones as if
These were their masters in an unfought cause

Yet it is not his eloquence that makes
An Indian brave and gallant, it is war
And he who sings of it is always wrong
Since war, when waged, is no pretext for lore.


November 8, 2018

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