mercredi 23 janvier 2019

Von der großen wilden wirklichen Liebe

Es gibt Menschen, die nehmen es mit der Liebe nicht ganz so tragisch, die vergleichen beispielsweise lieber Hintern, egal, ob in Hinblick auf eine Entscheidung oder nicht. Um Hintern zu vergleichen braucht man mehrere, vielleicht nicht gleichzeitig, aber wenigstens hinter-, oder vielmehr nacheinander. Gleichzeitig mehrere Hintern zu Vergleichszwecken vor sich zu haben ist das Höchste der Gefühle, kommt meines Wissens allerdings sehr viel häufiger in der beschränkten Pornosphäre oder dem streng kontrollierten Misswahluniversum vor als im großen wilden wirklichen Leben. Im großen wilden wirklichen Leben, wo es um die große wilde wirkliche Liebe geht, ist es kaum möglich, mehrere für das Geliebtwerden in Frage kommende Personen dazu zu bewegen, gleichzeitig und am Besten nebeneinander ihre Hintern zur Begutachtung frei zu geben, damit der unentschlossene Möchtegernliebhaber seine Gefühle danach ausrichten kann. Und der großen wilden wirklichen Liebe selbst wäre damit im Übrigen auch nicht geholfen. Nacheinander geht einfacher, man muss sich dann jedoch erinnern können, ein photographisches Gedächtnis wäre das Optimum.
Andere nehmen es mit der Liebe tragischer, da kommen zwar auch Hintern vor, stehen aber nicht so im Mittelpunkt. Und von Vergleichen keine Spur, die Gesäße sind dann allesamt angeblich einzigartig. Der Zug zum einzigartigen Hintern ist der petrarchische, ja danteske, quasi die Höchstform der Liebe, obschon, ich wiederhole mich, gleichzeitig mehrere Hintern vor sich aufgebaut oder gar, auf allen Vieren, herausgestreckt zum Vergleichen zu haben das Höchste der Gefühle wäre, und daran kann auch einer Beatrice oder Laura divino Popò nicht viel ändern, wir schwimmen in diesem Fall schon gewaltig in Richtung Boccaccio oder Novellino. Wenn sich dann einer entschiede, aus rein persönlichen Motiven heraus einem minder interessanten Hintern dennoch den Vorzug zu geben, wäre das ein Liebesbeweis ohnegleichen, beinahe noch aristokratischere, und ritterlichere, Empfindungstiefe verratend als das Verhalten derer, die es mit oder bei der Liebe insgesamt tragischer nehmen.

Ihr heiligen Ikonen habt euren Oklad
Der nur das hieratische Detail entblößt und alles Nebensächliche
Darum herum unter dem Harnisch falschen Goldes oder
____________________________getriebnen Silbers verhüllt.

So einen Schirm hätten unsere drei Grazien auch nötig
Denn sie sind keine gemalten, über die nur ein Paris urteilt
Während wir armen Voyeure bloß das Urteil beurteilen könnten

Sie sind aus Marmor und wir können sie umkreisen
Und weil kein Paris da ist, sind wir Lebendigen die Juroren, aber
___________________________________________keiner
Scheint die ihm übertragene Rolle beim Schönheitswettbewerb
__________________________________ausfüllen zu wollen.

Junge und Alte, Paare und Einzelne
Ein ganzes Theater, alle, zum Teufel, solidarisch
In der würdevollen Indifferenz des Museumsbesuchers

Schielen auf sie nur halb, von der Seite her, etwa blasiert
Von der Kunst oder kastriert durch den Respekt, den man einem
Vor der menschlichen Gattung und sogar ihrer Darstellung
______________________________________eingebläut hat.

Noch in ihrer Nacktheit scheinen uns diese steinernen Grazien
Zu hemmen, und dabei wär es weit vom vulgären Nachpfeifen __________________________________________entfernt
Wenn man sich, allzu menschlich, auf der Göttinnen Hintern
______________________________________konzentrierte.

Ein klein wenig Geilheit, meine Herrschaften! Doch
Leider lassen unsre heilgen Ikonen einen Oklad vermissen, es wär
______________________________________________zu
Schön, das werte Publikum zu zwingen, wohin genau den Blick zu
___________________________________________richten.

So bleibt mir nur, auf das Schülergrüppchen auszuweichen, das
_______________________________________eng gedrängt
Vorne im Saal zweifelsohne unabsichtlich sein paar Rückansichten
Darbietet. Nun, das ist alles, was gewonnen wurde.


Du grand et sauvage amour réel

Il y a des gens qui prennent l’amour pas trop au tragique, ils préfèrent comparer des culs par exemple, peu importe si c’est pour se décider ou pas. Or, pour comparer des culs, il en faut plusieurs, peut-être pas en même temps, mais au moins l’un après l’autre. Avoir en même temps plusieurs culs devant soi afin de les comparer est le rêve ultime, quasiment le ciel sur terre, mais d’après ce que je sais, ça se trouve infiniment plus souvent dans la sphère limitée du porno ou l’univers très contrôlé des élections de Miss que dans la grande et sauvage vie réelle. Dans la grande et sauvage vie réelle où il est affaire de grand et sauvage amour réel, il est difficilement possible de motiver plusieurs individus entrant en ligne de compte à présenter en même temps, et au mieux l’un à côté de l’autre, leurs derrières afin qu’un hypothétique amant puisse s’orienter sentimentalement. Puis, ça ne l’arrangerait même pas, le grand et sauvage amour réel. Successivement, c’est plus facile, mais il faut pouvoir se souvenir, l’idéal serait une mémoire photographique.
D’autres prennent l’amour davantage au tragique. Là aussi, il est certes question de cul, seulement ce point est moins central. On se refuse à comparer, prétendant que chaque cul est unique. La propension au cul unique est la forme suprême de l’amour, celle de Pétrarque, voire de Dante, bien que, et je me répète, le rêve ultime et ciel sur terre serait d’avoir plusieurs culs devant soi, peut-être même à quatre pattes, la croupe tendue, pour pouvoir les comparer, et même le divino popò d’une Béatrice ou Laure n’y change rien : c’est que nous nous dirigeons alors bigrement en direction du Boccace ou du Novellino. Si, dans cette perspective, quelqu’un se décidait à préfèrer malgré tout l’un des culs moins intéressants, ce serait là un signe d’amour incomparable, trahissant une conception de l’amour presque encore plus aristocratique, et chevaleresque, que le comportement de ceux qui prennent l’amour davantage au tragique.

Vous les saintes icônes avez votre oklad
Qui ne laisse à nu que l’hiératique détail, cachant tout
Le secondaire sous une armure de faux or ou d’argent au repoussé.

Un tel écran, nos trois grâces en auraient vivement besoin.
C’est qu’elles ne sont pas de ces peintes que seul Pâris peut juger
Tandis qu’à nous, il ne reste, pauvres voyeurs, que de juger le jugement

Elles sont de marbre et nous, on peut en faire le tour
Et en l’absence d’un Pâris, le jury c’est les vivants, seulement
Nul ne paraît avoir le cœur à remplir son rôle dans ce concours de beauté.

Jeunes et vieux, couples et solitaires
Un vrai cirque, et tous, ma foi, solidaires
Dans la digne indifférence du visiteur de musée

Les reluquent à peine, ou de côté, ou blasés
Devant l’art ou châtrés par le respect qu’on t’impose
Devant la race de tes semblables, et jusque sa représentation.

Ces grâces de marbre, même nues, doivent embarrasser
Et, pourtant, comme ce serait loin du vulgaire quolibet si, trop
Humains, nous ne nous concentrions rien que sur les fesses des déesses.

Un peu de lubricité, messieurs dames !
Hélas, ces saintes icônes n’ont pas leur oklad ;
Ce serait trop beau d’intimer au cher public où poser le regard.

Je me rabats alors sur un petit groupe scolaire qui, coude à coude
En rang serré dans la salle, expose certes sans faire exprès
Son tas de vues arrière. Voilà ce qu’on a gagné.

23 Janvier 2019

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