jeudi 16 juillet 2009

Polvos que echar

Alors ça s’accumule et te bourre la piaule.
T’auras beau faire gaffe tant que tu voudras, il en vient
Toujours un petit peu de nouveau pour s’ajouter. Tu peux
Garder les fenêtres fermées, n’ouvrir la porte à personne, ton
Facteur inclus, refusant tous les recommandés qu’on t’adresse –
Ça continue de s’accumuler. Serait-ce que toutes ces cochonneries
Proviendraient en fait non de l’extérieur mais du fond de toi-même ?
Toutefois, elles sont comme la semence dont on souhaite se débarrasser.

Une fois la saleté éjectée, t’es calme pendant un moment ; c’est l’espoir
Du grand ménage. Sera-t-il comblé ? Fumant ta cigarette, allongé sur
Le sofa, le regard vide, près de toi ce tapis qui a dû s’accommoder
Du passage de l’aspirateur – voilà du soulagement. A-t-il joui ?
Tu n’en sais rien, et peu importe ; l’important c’est qu’il est
Propre maintenant. Même s’il ne le restera pas longtemps.
On ne se refait pas une virginité, mais il faut se resalir.
Belle différence entre poussière et semence.

16 Juillet 2009

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