Ich weiß nicht, wie ich wahrgenommen werde von anderen, denn die anderen sagen es mir ja nicht, sie sagen mir nicht auf den Kopf zu: „Alter, ich nehme dich so und so wahr“, ich muss es erschließen aus ihrem Schweigen mir gegenüber. Vielleicht reden sie untereinander über die Wahrnehmung, die sie von mir haben, vielleicht nicht. Vielleicht werde ich als zu unwichtig wahrgenommen um darüber zu reden. Ich muss jetzt zugeben, dass ich andere Leute oft auch nicht recht wahrnehme, selbst dann, wenn ich freundschaftlich mit ihnen verbunden bin. Ich sehe sie reagieren, aber so richtig wahrnehmen tu ich sie nicht, sie verschwinden praktisch hinter ihren Reaktionen, werden als Menschen gar nicht mehr wahrgenommen vor lauter Reaktion, vor allem, wenn diese vorhersehbar geworden ist. Je besser ich kenne, desto weniger nehme ich wahr. Ich sollte mich also nicht beklagen, werde ich selbst auch nicht mehr wahrgenommen. Es mag ein Zeichen von Freundschaft sein, sozusagen.
De l’amitié
J’ignore comment je suis perçu par les autres, parce que les autres ne me le disent pas, ils ne me disent pas droit à la figure : « Vieux, je te perçois de telle ou telle sorte », je dois le deviner de leurs silences face à moi. Peut-être parlent-ils entre eux de la perception qu’ils ont de moi, peut-être pas. Peut-être me perçoivent-ils comme trop insignifiant pour en parler. Maintenant, je suis obligé d’avouer que moi aussi, souvent je ne perçois pas vraiment les autres gens, même si j’ai des liens d’amitié avec eux. Je les vois réagir, mais je ne les perçois pas au fond, ils disparaissent pratiquement derrière leurs réactions, se font imperceptibles en tant qu’être humain à force de réagir, surtout quand ces réactions sont devenues prévisibles. Plus je connais, moins je perçois. Je ne devrais donc pas me plaindre si moi aussi, je cesse d’être perçu. Si cela se trouve, c’est un signe d’amitié pour ainsi dire.
26 Octobre 2018
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