jeudi 23 août 2018

Rencontre unique


1. Monolog zum Schrei des Herzens

„Die Musik, die ich gelegentlich in mir höre
Ist ergreifender als die aus dem Radio.
Ich erigiere ja auch durchaus leichter via Kopfkino.
Nackte Körperlichkeit hat in der Realität immer so etwas konkret
____________________________________Enttäuschendes.
Ich meine, bei der Erotik stören andere Menschen einfach nur.
War in der Schule ziemlich schlecht in Mathe
Doch habe stets Lösungen für die größten Probleme gefunden –
Unverhofft, kinderleicht, fast automatisch, im Kleinhirn irgendwo
Wusste nur nie, wie ich es den Lehrern beibringen sollte.
Aber auf eine Fields-Medaille oder so einen Scheiß kam es mir
____________________________________ohnehin nicht an.
Alles ist vollkommen genug innen drin, Kiesel im Schädelteich
_______________________________________schimmernd.
Nicht, dass die Außenwelt eine Zumutung wäre
So weit mag ich nicht gehen, so weit meinen Augen nicht trauen
Aber sie kann es halt nicht so recht, leider.
Ist viel zu verbildet.
Und leider immer ihre faden blöden Köder.
Ohne eine gewisse Bildungsferne
Ist jedenfalls höchstens Halbgares erreichbar
Wahre Größe strahlt bedingungslos
Von innen. Sagt Rilke oder so.
Jetzt hör du mir, Herz, mit deinen Widersprüchlein auf.“


2. Idem

La musique que j’entends parfois en moi
Est plus émouvante que celle qui sort de la radio.
C’est que, aussi, je bande mieux via mes seules idées.
La corporalité nue a dans la réalité toujours quelque chose de concrètement décevant.
Je veux dire, en matière érotique, l’autre ne fait que déranger.
Si, à l’école, je n’étais pas très fort en maths
Je trouvais à tous les coups la solution pour les problèmes les plus compliqués –
Sans m’y attendre, en mode peinard, presque automatiquement, quelque part dans le cervelet ;
Seulement, je ne savais jamais comment le faire comprendre aux profs.
Toutefois, rien à cirer d’une médaille Fields merdique.
Tout est assez parfait en dedans, galet scintillant dans l’étang crânien.
Je ne dirais pas que le monde extérieur est un scandale
Je ne voudrais pas aller aussi loin, ni en croire mes yeux à ce point
Mais il n’est pas vraiment capable, lui, hélas.
Castré par trop de culture.
Et, hélas, toujours leurs leurres insipides.
Sans une certaine inculture
En tout cas, on ne peut réussir qu’à moitié
La véritable grandeur rayonne inconditionnellement
De l’intérieur. C’est de Rilke, je crois.
Alors, lâche-moi les basques, mon cœur, avec tes petites contradictions.


22 Août 2018

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