mercredi 28 octobre 2009

5 Variations / 5 Variationen


Cinq variations mouche vitre


1. Entrées et sorties


Comme les mouches ont du être heureuses
Avant l’invention de la vitre.
On savait où était la sortie.

Pendant des millions d’années elles savaient
Où était la sortie, puis arriva
L’homme et sa vitre.

Depuis, les mouches ont davantage de choses
Où se poser et à bouffer
Mais après, elles le payent.


2. Issues miraculeuses

Comme les mouches ont du être heureuses
Avant l’invention de la vitre.
On savait où était la sortie.

Pendant des millions d’années elles savaient
Où était la sortie, puis arriva
L’homme et sa vitre.

Les mouches, qui n’ont toujours pas appris
À distinguer entre la vitre et le néant
Insistent depuis bêtement.

Si elles finissent quand même par sortir
Je n’ai jamais vu une mouche
Changer d’avis sur une fenêtre.

Il semble que le bon monde
Ménage des issues miraculeuses
Aux créatures les plus obtuses.


3. Préhistoire

Au temps des cavernes, avec l’homme
Et la mouche et rien entre eux
Démoniaque, l’homme songeait déjà à la fenêtre.

La mouche, ne sentant rien venir
Voletait autour de sa barbe négligée ;
Le temps de la concorde touchait à sa fin.


4. Décisions

Les mouches sont permissives et tolérantes.
Une invention aussi diabolique que la vitre
Ne leur viendrait jamais à l’esprit.

À quoi bon, toutes ces injonctions ?
Toujours ce « Tu sors ou tu entres ? »
Pourquoi le savoir à tous les coups ?

Mais l’homme non plus ne sait pas ce qu’il veut.
Ouverture et en même temps pas d’ouverture –
Voilà une vitre.


5. Volée en éclats

Une vitre est fragile.
Il arrive qu’elle se brise.
La mouche, sans façons, la traverse.

La mouche qui traverse le trou d’une
Ancienne vitre, ne s’en rend pas compte.
Un trou ne la choque jamais.

L’homme, lorsqu’il se trouve soudain
Renvoyé à son point de départ, ou bien
Il est très soulagé, ou bien il désespère.


Fünf Variationen um Fliege und Scheibe


1. Ein- und Auswege

Wie mussten die Fliegen glücklich sein
Vor Erfindung des Glases:
Man wusste, wo es rausgeht.

Jahrmillionenlang wussten sie
Wo es rausgeht, dann kam
Der Mensch und sein Glas.

Seither haben die Fliegen zwar mehr
Zum sich Draufsetzen und Fressen
Aber sie bezahlen das hinterher bitter.


2. Wunderbare Auswege

Wie mussten die Fliegen glücklich sein
Vor Erfindung des Glases:
Man wusste, wo es rausgeht.

Jahrmillionenlang wussten sie
Wo es rausgeht, dann kam
Der Mensch und sein Glas.

Die Fliegen, die immer noch nicht gelernt haben
Eine Scheibe vom Nichts zu unterscheiden
Insistieren seither idiotisch.

Irgendwann finden sie doch hinaus.
Ich habe aber noch nie eine Fliege gesehen
Die vor einem Fenster ihre Meinung geändert hätte.

Es scheint, die gütige Welt
Hält noch den verstocktesten Kreaturen
Wunderbare Auswege bereit.


3. Vorzeit

In grauer Vorzeit, mit Mensch und Fliege
Und noch nichts zwischen ihnen
Sann der teuflische Mensch schon auf Fenster.

Die Fliege, nichts Böses ahnend, summte
Um seinen ungeflegten Höhlenmenschenbart;
Bald hatte die Zeit der Eintracht ein Ende.


4. Entscheidungen

Fliegen sind freizügig und tolerant.
Auf so eine teuflische Idee wie eine
Glasscheibe würden sie niemals kommen.

Wozu denn diese Befehle immer?
Dieses „Rein oder raus?“
Muss man das jedesmal wissen?

Der Mensch weiß ja auch nicht, was er will.
Eine Öffnung und doch keine –
Ein Glasscheibe eben.


5. Ein Scherbenhaufen

Glas ist zerbrechlich, es geht
Kaputt. Eine Fliege
Durchquert es dann wie selbstverständlich.

Die Fliege, die durch das Loch einer
Ehemaligen Scheibe fliegt, kümmert es nicht.
Ein Loch ist für sie niemals schockierend.

Wenn der Mensch aber plötzlich auf seinen
Ausgangspunkt zurückgeworfen wurde, ist er
Entweder sehr erleichtert oder er verzweifelt.


26 – 28 Octobre 2009

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