L’exode rural est un phénomène qui continue et on peut se poser la question – et je l’ai fait – pourquoi l’humanité est la seule espèce sur terre qui préfère, pour elle-même, l’élevage en batterie à celui en plein air. Mais les choses sont ce qu’elles sont, et en tant qu’humain évoluant en batterie je ne suis guère qualifié pour critiquer.
On connaît les effets dévastateurs sur la sexualité d’une vie en communauté trop serrée. Si le paysan a du mal à trouver des congénères, il a toujours, à l’instar de ses bêtes, la possibilité de s’acoquiner avec du non-congénère, alors que le citadin, entassé, stressé, dépassé, ne sait plus où donner de la tête. Le résultat est connu : les villes se peuplent de plus en plus de manière bigarrée tandis que la campagne, uniformément, se désertifie. La logique est implacable.
Quand je vois la foule de jeunes hommes, avec des tas de mioches accrochés à eux, ravager les magasins bio en pleine métropole alors que les producteurs des victuailles ont de longue date cessé de féconder à succès, tout en sachant que ces jeunes citadins sont en général acculés à la plus sauvage des promiscuités reproductives, je ne me demande plus où le monde va, je le sais.
Heureusement, « Balance ton porc ! » est arrivé, mais avec un mot d’ordre qui loupe encore sa cible. Et le paysan, lui, il en pense quoi, de cette suggestion contre nature ? Il tient à ses bestiaux, le pauvre, il n’a rien d’autre, lui.
On connaît les effets dévastateurs sur la sexualité d’une vie en communauté trop serrée. Si le paysan a du mal à trouver des congénères, il a toujours, à l’instar de ses bêtes, la possibilité de s’acoquiner avec du non-congénère, alors que le citadin, entassé, stressé, dépassé, ne sait plus où donner de la tête. Le résultat est connu : les villes se peuplent de plus en plus de manière bigarrée tandis que la campagne, uniformément, se désertifie. La logique est implacable.
Quand je vois la foule de jeunes hommes, avec des tas de mioches accrochés à eux, ravager les magasins bio en pleine métropole alors que les producteurs des victuailles ont de longue date cessé de féconder à succès, tout en sachant que ces jeunes citadins sont en général acculés à la plus sauvage des promiscuités reproductives, je ne me demande plus où le monde va, je le sais.
Heureusement, « Balance ton porc ! » est arrivé, mais avec un mot d’ordre qui loupe encore sa cible. Et le paysan, lui, il en pense quoi, de cette suggestion contre nature ? Il tient à ses bestiaux, le pauvre, il n’a rien d’autre, lui.
Tant que Blanchette, fallait la traire
Et qu’on allait saigner cochon
L’homme de bien savait quoi faire
De beaux jambons et gros nichons.
Depuis qu’il a quitté la ferme
Et qu’il n’égorge plus ses poules
L’homme de bien fait de son sperme
N’importe quoi, et tout s’écroule.
Trop tard. Le retour à la terre
Ne peut être une solution :
Quand le biquet se met à braire
Ne reste que la castration.
[When milking suited Molly’s teats
And sticking all the hogs
One still knew how a good man treats
Nice ham and brimful jugs;
But since that man abandoned farming
And stopped to neck the chick
Behavior patterns grew alarming
Uncheckable the prick.
Alas, too late for back-to-nature:
There ain’t no tutoring
Once minor ram has turned a major
Apart from neutering.]
11 Février 2019
And sticking all the hogs
One still knew how a good man treats
Nice ham and brimful jugs;
But since that man abandoned farming
And stopped to neck the chick
Behavior patterns grew alarming
Uncheckable the prick.
Alas, too late for back-to-nature:
There ain’t no tutoring
Once minor ram has turned a major
Apart from neutering.]
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