i.
Lentement, tes derniers instants s’effacent dans ma tête
Pour laisser place à des souvenirs plus heureux.
J’ai peur de la perte des souvenirs
Mais pas de ce souvenir-là.
Quoiqu’il en soit, tout en correspondant à ta force
Ces dernières semaines, en réalité
Ne te correspondaient pas
Car les terribles moments
Où se dévoile notre héroïsme, ne
Sont pas ceux qui nous correspondent.
Ceux qui nous correspondent véritablement
Ce sont ceux où tout est facile, les moments de bonheur.
ii.
Avant, un cauchemar, c’était un rêve ;
Maintenant, c’est plutôt cauchemar au réveil.
Quand peu à peu je me rends compte que je n’ai fait que rêver
Puisque c’est seulement en rêve que tu subsistes
Toi, qui aimais tellement Peter Ibbetson.
Encore une preuve de ta prescience.
C’est un cauchemar
Puisque, en me réveillant
Je me rends également compte
Que je me suis presque habitué à ton absence
Saleté qui donne à mes cauchemars
Une tournure supplémentaire –
Le tour d’écrou, quoi.
Puis le pincement s’estompe
Cédant le pas à la grisaille sans espoir.
Je me réveille donc de péripétie en péripétie
C’est fascinant à sa façon, quasiment un drame grec
Avec catharsis à la clé, avant que ma journée ne recommence
En reléguant le cauchemar dans le domaine du bourdon de fond :
Il m’accompagne alors en version expurgée discrètement
______________________________________jusqu’au soir
Puis, de nouveau les idées se brouillent, je divague
Et j’arrive au beau royaume de mes nuits
Où tu as encore ta place réservée –
Comme dans Peter Ibbetson.
8 Janvier 2021
mardi 12 janvier 2021
Cauchemar
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