vendredi 29 janvier 2021

Le malheur

Je me rappelle comme d’hier ton coup de fil. Eh ben, c’est ça quoi.
Petite voix. Prévenante comme toujours, tu as tu le mot
Mais j’ai tout de suite pigé. Quand même.

Si je t’avais laissée y aller seule, c’était un peu pour conjurer le 
_____________________________________________sort.
Puisque rien ne pouvait t’arriver, pourquoi t’accompagner ?
C’était certainement ton avis aussi.

Ainsi, comme dans Job, le malheur venait à nous tomber dessus.
L’appeler de manière inattendue est encore un euphémisme.
Voilà le truc du malheur, c’est à ça qu’on le reconnaît.

Le malheur vintage
Ne frappe jamais à la porte
Qu’en des temps de paix profonde.

Je regarde par la fenêtre, c’est une belle soirée d’hiver brumeuse.
Toute calme, la demi-lune se berce en son halo, et je me dis
Quoiqu’il arrive, elle s’en fout, elle est loin, elle.

C’est donc exactement le moment
Où le malheur pourrait encore frapper.
Il a dû me rendre un peu barjot, le malheur.

Tout est dit.
Il n’y a plus rien à dire.
Il faut que j’arrête vite ce poème.

24 Janvier 2021

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