i.
Alors que ton corps m’est voilé
Ton esprit rôde ici
Comme en une sorte de nudité
Supérieure.
Cela rallume mon désir
De flammes violentes.
Caressé par ta seule et unique pensée
Je brûle et je demeure.
ii.
Tu n’aimais surtout pas me voir
marcher pieds nus sur le parquet ;
C’est là, à peu près, la seule in-
fidélité que je te fais.
Mais je remarque désormais
les traces que ça fait paraître
Ma foi, et ô combien j’étais
aveugle avant de te connaître !
Sentir ma chair toucher du bois
proscrit sans l’ancienne insouciance
M’a déporté du Paradis
dans le verger de la conscience.
Chaque pas pèche par défaut
saint souvenir, plaisir et fronde –
Voilà encore un des cadeaux
dont tu me gâtes d’outre-tombe.
Les arbres morts du vieux plancher
grinçant marqués de rébellion
Disent alors qu’il n’y pas eu
ni Chute ni séparation :
Sauvé par l’éternel mystère
choisi malgré mes malfaçons
Les tares n’important plus guère
Je te rends grâce sans chaussons.
2 Janvier 2021
dimanche 3 janvier 2021
Ni chute ni séparation
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